Entre celle qui défend les perdants et celui qui se confond avec les gagnants.
Tout nous sépare : les peines perdues de la veuve et de l'orphelin ; et les trophées remportées par la jeune mariée et le fils à papa. Ce n'est pas le même combat !
Entre la première qui représente la fracture et le second qui présente la facture, il n'y a plus aucune courroie de transmission. L'embourgeoisement de la société profite à l'élu et non à la recluse.
Le monde se range du côté de celui qui dispose de toutes les réponses, et non du côté de celle qui indispose avec toutes ses questions... on préfère le clavier de l'ordinateur plutôt que le clavier de la machine à écrire qui ne corrige pas les fautes mais les étale au grand jour !
À la moindre bavure, on nous censure... sous prétexte que c'est la modération qui rassure et que la moyenne reste la voie la plus sûre !
Il n'y a pas d'énigme : c'est un véritable changement de paradigme, celui du règne des apparences... l'être n'a plus d'attrait pour un monde sans consistance. Invivable mais rentable.
Pour y faire face, on reste à la surface. On ne se risque plus dans les bas fonds de l'existence... Là où l'air et l'eau sont rares. On ne regarde plus derrière, mais devant... le premier de cordée et non la première de corvée. On regarde celui qui vous grimpe dessus pour atteindre le sommet.
Hymne aux vainqueurs et non aux vaincus. On refait l'histoire en accumulant les petites victoires.
Je fais du bruit, mais on ne m'entend plus parce que les feux d'artifices des élus ont rendu les autres plus sourds, moins sensibles au vrai discours.
Ce n'est pas le peuple qui a élu Macron, c'est Macron qui a élu son peuple. Artificiel ou surnaturel !
L'heure n'est plus à la politique mais à la science-fiction où les inconnus règnent en maitres absolus sans avoir besoin d'être reconnus.
Parce qu'ils ont tous les codes d'accès à votre disque dur... Ils ont infiltré toutes les arcanes de votre matière grise pour les mettre au service de l'entreprise ou en faire une marchandise.
L'abime est désormais creusé entre la vérité et la nouveauté.
Au nom du progrès, les victimes sont consentantes... je ne peux plus servir le peuple... parce qu'il est devenu servile, vendu par ses services de presse, de police et de justice !
Il n'est plus qu'un ustensile entre des médias qui jugent et des juges qui médiatisent... à la gloire de l'entreprise.
Il va falloir revoir toutes mes tablettes pour savoir que je ne peux briser ce miroir aux alouettes.... Ni changer le monde, ni changer de monde... il n'y en a qu'un hélas, mais ce n'est pas le mien.