Un film, deux portraits croisés. Deux gars improbables, liés par un respect mutuel à base de bonne intelligence et d'une solide dose de dérision. L'amour de la mouche, sous toutes ses formes, et l'envie d'attraper une canne, si possible avec des couleurs intéressantes, et d'aller faire un tour au bord de la première rivière qui passe, même si elle sent le pétrole ou les égouts. Juste histoire d'être là, de sentir le frisson de la soie qui file ou la frustration de ferrer un arbre, de vivre la pêche même quand et où c'est pas censé marcher. C'est la mouche que j'aime le plus en fait : un art résilient et affamé, qui pousse comme du chiendent entre les pavés. Fish Anywhere, le film.