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Tirer parti des plantes et de leur énergie naturelle

Publié le 18 décembre 2017 par Fabrice Rault @fabrice_rault

Avec le réchauffement climatique et ses enjeux critiques, il devient plus que nécessaire de se pencher sur la question de produire une énergie verte. Aujourd'hui, c'est une lampe atmosphérique, dont l'énergie est récoltée à partir des plantes, qui nous offre des perspectives écologiques.

Conçue par une société néerlandaise, elle utilise le processus de la photosynthèse pour extraire l'énergie des végétaux et générer ainsi sa propre électricité. La designer néerlandaise Ermi van Oers en est à l'origine et l'a surnommée la Living Light (ou Lumière Vivante) : elle est faite d'une plante enfermée dans un tube de verre.

Un principe physiologique bien pensé

Lors de la photosynthèse, la plante libère des composés organiques dans le sol. Ce matériau est ensuite décomposé par des bactéries pour créer une pile à combustible microbienne - un système dans lequel les électrons sont transférés le long d'un fil de la bactérie jusqu'à une anode. Ce flux d'électrons est similaire à celui d'une batterie et est utilisé pour alimenter les LED, qui s'allument lorsqu'un utilisateur touche les feuilles de la plante.

Des piles à combustible microbiennes similaires sont déjà utilisées dans le traitement des eaux usées, mais c'est peut-être la première fois qu'elles sont utilisées pour fournir de la lumière. Van Oers s'est intéressée à la biotechnologie lorsqu'elle étudiait la durabilité à l'université, alors fascinée par la façon dont la nature travaille au sein d'un système nutritionnel circulaire. À partir de ses observations, elle a développé la Living Light avec le groupe de recherche néerlandais Plant-e.

Les lumières de la ville

Même si, dans sa forme actuelle, sa lampe ne peut produire qu'une petite quantité d'énergie, en nécessitant qui plus est une journée entière pour fournir assez d'énergie pour une demi-heure de charge, Van Oers continue de développer cette technologie et prévoit de l'appliquer aux espaces publics. Son espoir est que la technologie puisse éventuellement être étendue pour alimenter des villes intelligentes entières. Elle collabore actuellement avec la municipalité de Rotterdam pour éclairer l'un des parcs de la ville.

En parallèle de ce projet, Van Oers donne également des conférences et des expositions qui soulignent l'importance de ce qu'elle appelle la " pollinisation croisée entre le design, la science et la technologie pour façonner la ville de demain ". Elle prévoit de déployer les 50 premières lampes d'ici l'année prochaine, pour un coût d'environ 1 500 euros chacune. Pourra-t-on un jour compter sur les plantes et leurs piles à combustible microbiennes pour éclairer nos villes ?


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