Cette nuit les trois cigarettes fumées l'une à la suite de l'autre me donnaient le vertige et la nausée, celle qui vous pousse à vous enserrer le coeur tant il menace de s'arrêter de battre, comme un rendez-vous pris longtemps à l'avance, et auquel il ne faudrait certainement pas arriver en retard.
La journée avait pourtant déjà commencé par une monstrueuse gueule de bois et par l'évacuation inattendue de la vodka de la veille.
Au retour je revivais dans un feu d'agacement, appuyant sur l'accélérateur comme si c'était mon crâne que je piétinais. Ca, et tout ce que je représente à mes yeux. Les preuves d'orgueil naissent dans les yeux. Je ne suis certainement pas l'un de ces chiens qui mendient de quoi se mettre sous la dent. De même, personne ne me dit ce que je dois faire.
Je m'étais senti humilié en entendant certains détails qui ne faisaient que me rappeler à mon propre épanchement. Et le fait que je ne sois qu'un fantôme-silence, qui court et grouille de vers, m'assure d'une assise confortable sur des fauteuils inexistants. Alors bien sûr l'on peut continuer dans ces paroles provocantes, alléchantes à souhaits, prêts à évoquer le souvenir de ce qui va arriver, et ne rien faire, s'asseoir dans un placard pour y attendre des coups de ceinturons.
Il y avait l'énergie pour soulever des montagnes, ces lueurs dans les yeux qui me rendraient capables de mépriser n'importe qui, jusqu'à faire montre d'une cruauté persistante. Frapper là où cela fait mal par propre vengeance, tout bonnement parce qu'il est inutile de croire que l'on peut vivre d'amour et d'eau fraîche.
Alors je préfère me taire plutôt que d'avancer, et de promettre, ce que je ne ferai jamais. D'ailleurs, qu'est-ce que cela peut me foutre que le prix à payer soit plus élevé que prévu? Cela n'a aucune importance.
Klub des Loosers "Pas stable"
"A présent lorsque je ferme les yeux, tout ce que je vois c'est son corps pénétré par des centaines de types bizarres et elle elle le tente à quatre pattes sur un lit dépliant encore.
Il est vingt trois heures douze, j'ai envie de mourir, je prend des pillules sinon je peux pas dormir !
Tu veras la mort te parraitra aussi douce que les fesses de ce jeune primate se dépérissant peu à peu dans sa cage, plus personne ne lui porte attention, préférant voir les otaries.
Ce sont les seules images qu'il me reste de mon rêve, petit à petit son souvenir se tari.
Pour ranger ma chambre il y a une bonne, pour ranger ma tête un psychologue et pour me ranger dans ce monde je n'ai trouvé personne de compétent, ce n'est pas grave j'adore répéter.
Je suis déjà mort, meme si c'est faux médicalement, je vais très mal et ça ça se voit, comme personne ne voit, moi-même je me demande l'intérêt de dire ce genre de choses.
Pour eux, couper mon cordon ombilicale semblait une manière amicale de me dire « bienvenue dans la vie ! » !
C'est gentil, mais maintenant ce que j'aimerai c'est qu'on le recolle."