Depuis sept ans, j’ai l’honneur d’être le maître de cérémonie de la remise des « Mérites wallons », qui se déroule à l’Elysette à Namur. Sont conviés les récipiendaires et leurs proches ainsi que la presse, qui est toujours en nombre et attentive.
Voilà un événement qui est à la fois sérieux et léger, important et futile. Il existe bien des phrases sur les honneurs, les recevoir, les mériter, les accepter. Mais il est vrai qu’outre la fierté d’avoir la reconnaissance pour son travail dans un secteur d’activité, cette remise de décorations peut servir d’incitation aux autres et évidemment mettre en valeur les talents de Wallonie, ici ou à l’extérieur.
Donc c’est une chose sérieuse ; et c’est bien ainsi que l’ont conçue les trois Ministres-Présidents sous les règnes desquels j’ai officié : Rudy Demotte (qui m’avait appelé à l’aide la veille de la première remise, compte-tenu de la longueur des textes biographiques à lire pour chaque personnalité !), Paul Magnette (avec qui j’ai eu de belles conversations sur le génie wallon) et Willy Borsus (que je retrouve depuis quelques années déjà à la finale de la Dictée du Balfroid). J’aime assez cette indépendance qui me permet d’être admis dans tous les cénacles.
Légèreté car nous sommes ainsi faits que nous sourions, que nous exerçons l’autodérision comme personne au monde et qu’il y a toujours des rires, des bons mots, quelque chose de latin aussi, qui rendent ces moments, pourtant officiels, plaisants, agréables, quasi familiaux. Et c’est unique et magnifique !
Pour ma part, je ressens un plaisir particulier à lire ces textes (cette année préparés avec un grand professionnalisme par Pauline Biévez), à saluer mes amis journalistes, à discuter avec toutes ces personnalités attachantes et à bavarder avec les ministres (certains sont là depuis quelque temps : Carlo Di Antonio et René Colin. Valérie De Bue est une « amie » Facebook. Je fis partie d’un jury de concours d’éloquence avec Jean-Luc Crucke à Mouscron, en Wallonie Picarde. J’ai fait enfin la connaissance de Pierre-Yves Jeholet.)
Trois instants parmi d’autres : celui où François Duesberg crie le mot « Passion » pour définir la façon dont chacun devrait mener sa barque ; celui où la Ministre de la Culture, Alda Greoli, me fait signe de venir m’aligner avec le gouvernement, pouvant ainsi faire croire que j’en faisais partie ! et celui où les enfants du regretté Philippe Maystadt sont venus me remercier…
Jean d’Ormesson a écrit : « Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise » !
Tout sur les « Méritants » de cette année :
http://www.wallonie.be/fr/actualites/distinction-du-merite-wallon-promotion-2017
Pour retrouver les « méritants » des années précédentes, en voici la liste alphabétique avec leur biographie, la photo et le texte que chacun a écrit dans le « Livre d’Or » !
http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/merite/index/M#.WjPMwd_ia71