En 1966 la rencontre déterminante d'Omar Torrijos, dans la garde nationale panaméenne, avec lequel, il fomente un plan pour renverser le gouvernement en place.
Noriega est facilitateur pour l'Agence Nationale de Sécurité (La NSA d'Edward Snowden). La Panama est considéré comme le pays principal pour Washington afin de surveiller les communications et lutter contre les mouvements d'inspiration communistes d'Amérique Centrale. On lui fait tant confiance que Richard Nixon, en 1971, l'envoie, lui, négocier à Cuba la libération des équipages des États-Unis de deux cargos arraisonnés par la marine cubaine.
Mais son passage à Cuba le transforme en agent double. Il s'associe aux narcotrafiquants pour faire passer de la drogue aux États-Unis. Parmi eux, Pablo Escobar. Entre 1970 et 1987, son nom sort dans 80 affaires différentes de trafic de cocaïne lors d'enquêtes de l'agence fédérale anti drogue des États-Unis. Qui ne savent rien de ses liens avec la CIA.
En 1976, les États-Unis commencent à le trouver fatigant. Mais son directeur, un certain George H.Bush, trouve qu'il rend de très fiers services contre la montée du communisme et apaise les craintes. En 1983, les cubains construisent une piste d'atterrissage sur l'île de la Grenade, les États-Unis envahissent et afin d'éviter un affrontement mortel et sanguinaire, c'est Manuel Noriega qui sera le tampon entre les deux nations.
Torrijos est décédé depuis 1981, en 1983, Noriega se déclare de facto principal dirigeant du Panama. Les États-Unis n'y verra d'abord que des avantages. Mais bien assez vite, on découvre peu à peu qu'il vend des infos à Cuba, et aux pays de l'Est, sur les États-Unis.
De plus, l'ancien vice-ministre de la santé sous Torrijos, le médecin Hugo Spadafora, héros sandiniste, critique la militarisation du pays et expose Noriega comme le baron de la drogue qu'il est. On le fera capturer et il sera décapité. L'enquête sur la mort de Spadafora est tout de suite court circuitée par Noriega.
En 1988, les États-Unis choisissent de s'ouvrir les yeux et l'inculpe pour ce qu'ils savent depuis très longtemps, trafic de cocaïne, corruption et blanchiment d'argent.
En mars dernier, on lui diagnostique une tumeur au cerveau, en prison. Il en meurt fin mai dernier. À 83 ans.
Comme Oussama, Muammar, Augusto.
Faut peu frayer avec les États-Unis.
Encore moins de nos jours.