Je lis une biographie de Schelling. Curieusement, il a étudié avec Hegel et Hölderlin. Et ils étaient proches de Fichte et de Goethe, et de Kant. Et, de tout ce que l'on connaît aujourd'hui du monde intellectuel et artistique allemand de cette époque.
En même temps, loin d'avoir une pensée compliquée et rigoureuse que seul le normalien peut comprendre, ces gens ne faisaient qu'exprimer l'esprit de leur temps. Ils disaient, à leur manière, le romantisme et l'émerveillement de leur société face à la science naissante.
On croit aujourd'hui que le génie sort de la concurrence la plus large possible. Il semble, au contraire, qu'il émerge d'une sélection initiale plus ou moins aléatoire (dont l'intérêt est de concentrer des ressources rares de formation sur quelques personnes) et d'une sorte d'effet "cluster" : une "copétition" entre un tout petit nombre de proches.
(Cela signifie peut être aussi qu'il y a très peu de différences entre les hommes. Dans des conditions favorables, nous avons tous les capacités des devenir des génies ?)