Voilà bien longtemps que je n'avais pas écrit d'article dans la catégorie Tourisme sur le blog. D'ailleurs saviez-vous qu'elle existait ? Pas sûr vu que je l'ai beaucoup délaissée, alors que j'ai pas mal de choses à vous présenter. Si aujourd'hui, je souffle la poussière et les toiles d'araignée dans cette partie du blog, c'est pour vous raconter un périple de 3 jours vécu l'année dernière à la même époque de l'année. Ca change de mes traditionnels sujets bubons/vergetures/bide qui bloblotte. Ca fait du bien.
En effet, si pour beaucoup d'entre nous, l'équation hiver + vacances égal = ski, il ne faut pas oublier qu'il existe d'autres destinations toutes aussi sympatoches à découvrir ( de toute façon je suis aussi douée qu'une marmotte sur des skis ) ( ça skie une marmotte ? ).
En 2016, à la faveur d'un weekend organisé par le Comité d'Entreprise de mon travail, j'ai eu la chance de découvrir l' Alsace. C'est une région française que curieusement, je n'avais encore jamais visitée jusqu'alors. Pourtant je connais un petit peu les régions alentour. J'ai même traversé la frontière à plusieurs reprises et réalisé un séjour linguistique en Bavière quand j'étais jeune ado. Mais l'Alsace m'était totalement inconnue. Vous pensez bien que j'ai sauté sur l'aubaine. J'ai même emmené Musclor dans mes bagages. Lui n'était pas hyper chaud car le programme de 3 jours qu'on nous avait concocté était sacrément dense et qu'il n'aspirait qu'au repos.
Vous allez constater qu'effectivement nous n'avons pas chômé. Mais cela nous a permis d'avoir une superbe vision globale de tous les trésors alsaciens. De découvrir les traditions, aussi. Et croyez-moi qu'en période de fêtes, elles ne manquent pas. Du coup, j'ai décidé d'écrire cet article pour vous faire découvrir cette belle région française et vous donner, pourquoi pas, l'envie de la visiter à votre tour.
Pour ma part, j'ai déjà follement envie d'y retourner, pour un séjour plus long ( mais faudra que je ralentisse sur le chocolat/le vin chaud/ le pain d'épices ).
Vous remarquerez qu'il y a beaucoup de photos dans ce billet. Et pourtant j'ai effectué un choix drastique ( ça te donne une idée du nombre de photos prises en 3 jours ) ( 702 pour être exacte ) (et je vous assure que non, je ne donne pas ce chiffre au hasard. #GASP ). Voilà aussi pourquoi j'ai découpé ce weekend en 3 billets distincts. Remarquez que je ne me suis pas cassée la nénette pour le découpage : 1 article = 1 jour de biture découvertes. Je ne souhaite pas que vous subissiez la page Internet qui charge pendant mille ans. Alors j'ai scindé, ça fera toujours moins de photos par billet !
4h30 du matin, le réveil sonne. A peine le temps d'avaler un café et de fermer notre valise dans un calme tout relatif ( bordel, je suis sûre d'oublier un truc, Muscloooor !!! ) que nous partons au point de rendez-vous à quelques kilomètres de notre appartement. Il est 6h. Mes yeux piquent mais je suis toute excitée. J'ai pensé à emmener mon masque à paupières et mes boules Quiès pour roupiller dans le car, pépouse. Mais l'excitation grimpe, et je vide ma tablette numérique en deux heures à peine, au grand dam de Musclor qui ne supporte plus Candy Crush ( même sans le son ). Donc à un moment, je bouquine. Puis je roupille. Puis je bouquine. C'est étrange et amusant de voyager entourée pour moitié de collègues de travail. L'occasion de les sortir du cadre professionnel et de les connaître autrement, en somme. J'ai hâte.
Après un périple de 7 heures, nous découvrons les reliefs de l'Alsace. C'est beau. Le soleil est de la partie ( le froid aussi ). Nous courrons fumer une clope pour les uns ( dont moi ), se réchauffer à l'intérieur de l'auberge de charme où nous nous arrêtons déjeuner ( dont Musclor ).
Le repas fut marqué par notre première choucroute ( les préjugés ont la vie dure ) puis par un curieux kougloff vachement ( TROP ) aromatisé à un alcool bizarre. Tellement chelou que je ne pourrai pas le manger ( pourtant personne n'ignore que je suis portée sur la bouteille j'adore les gâteaux ). C'est précisément ce kougloff qui sonna le début de la fin pour les intestins de Musclor...mais ça nous ne le savions pas encore.
Le repas terminé, nous remontons dans le car en direction d' EGUISHEIM et son marché de Noël.
Eguisheim, nids de cigogne et saucisson de Thierry
Le froid, ça pique un peu en Alsace. Il faut dire qu'à Paris, nous n'avions alors besoin que de petits bonnets en laine fine, e ce début du mois de Décembre.
Erreur. Graaave erreur.
Il te faut des bonnets/gants/écharpe de ski. Sinon tes mains et tes arpions ne survivent pas.
Arrivés à Eguisheim, nous décidons dans un premier temps de nous séparer du groupe, pour partir seuls à la découverte du charmant petit village. Mais finalement, nous les talonnons de si près dans les ruelles étroites que nous nous greffons naturellement à lui, et écoutons sagement les explications de notre guide, qui sait manier le verbe ( et les chants de marins, mais ça on le découvrira le lendemain ) comme personne ( qu'est-ce qu'on rigole pendant ses visites, toujours instructives et culturelles, mais jamais chiantes ) ( Franck, un excellent guide en somme ).
D'emblée, ce qui frappe en Alsace, c'est l' architecture. Que de belles et veilles maisons ! Que de différences de hauteurs, de couleurs sur les façades, qui présentent ce qui ressemble aux colombages des maisons de ma Normandie natale. Des pavés tout partout au sol, il n'y a pas de bitume ( ou si peu ) ici.
C'est à la fois charmant et mignon. J'ai l'impression d'être projetée dans le conte Hansel et Gretel, devant la maison de la vilaine sorcière, toute colorée, pimpante et attirante. La différence c'est qu'ici, tout est réel. Et ce ne sont pas des sucreries qui ornent les fenêtres des habitants, mais des dizaines, des centaines de décorations de Noël. De guirlandes lumineuses, de boules ( vous connaissez ma passion pour les boules )( de Noël ), de bonshommes de neige, de rubans, de sapins...
C'est un véritable enchantement pour les yeux, et on se plait à s'attarder sur une foultitude de détails. Oh bien sûr, il est impossible de passer au travers des traditionnelles déco festives, mais en fouillant un peu, on trouve de vieux objets et outils au détour de minuscules ruelles.
Bon. Bien sûr, il y a aussi des trucs kitsch à souhait. Et je ne parle pas (seulement) de l'accoutrement de cette pauvre bête :
L'atmosphère est également particulière : j'ignore si c'est dû à la présence d'un marché de Noël, à l'issue de notre balade, ou simplement à ce décor festif; mais on sent que les gens sont joyeux, détendus du slaïpe.
Ca fait du bien et ça augure du meilleur.
On s'émerveille devant une place magnifique, évidemment décorée à fond les ballons, sur laquelle trône une imposante église. Sur son sommet, au niveau du clocher, le guide nous fait remarquer la présence d'une curiosité, pour nous pauvres petits parisiens que nous sommes : un nid de cigogne.
Moi j'ignorais purement et simplement que des cigognes vivaient en France #NanaIgnare. Autant dire que j'étais comme une gamine de 3 ans qui rencontre Mickey en chair et en plastique à Disneyland. Les yeux ronds et plein d'étoiles quoi. ( Il m'en faut pas beaucoup.)
Nous nous engouffrons à nouveau dans de petites rues et ruelles. Nous croisons bon nombre de minuscules boutiques dont le charme est certain :
Délestés de quelques euros ( ça pèse lourd ), nous continuons de déambuler dans ce village charmant d' EGUISHEIM. De prendre quelques photos aussi, pour immortaliser nos premiers pas en Alsace.
( Attention, déferlante de photos dans 3...2...1...)
Kaysersberg et son marché de Noël, le paradis du vin chaud ( et l'enfer stomacal de Musclor )
Après presque 2 heures dans les rues d' EGUISHEIM , il est temps de reprendre la route en direction du village de KAYSERSBERG. J'aimerais pouvoir vous retranscrire toutes les informations que notre guide nous transmit, entre deux éclats de rire, sur cet endroit. Mais je ne me rappelle de rien ( sans doute le vin chaud ).
La nuit tombe déjà ( les joies de l'hiver et du noir qui tombe brutalement à 17h30 ) quand le car nous jette devant l'entrée du marché de Noël. Nous nous donnons RDV deux heures plus tard, deux heures pendant lesquelles nous allons nous émerveiller, dépenser des sous, et boire comme des poches.
Les rues sont blin-dées de monde. Ca change du calme tout relatif du village visité quelques heures avant. Ici ça fourmille. Parfois même, on se bouscule. Mais gentiment hein. Ce qui explique sans doute que la moitié de mes photos soient floues ( ça et le vin chaud )
Tout le monde est émerveillé par la quantité de loupiottes, par la créativité ( et parfois la kitscherie ) extrême des habitants et commerçants qui n'hésitent pas à déballer l'équivalent en terme de déco des Galeries Lafayette parisiennes. C'est dire.
Dans ces moments-là, j'aime regarder le décor mais j'adore surtout scruter les visages des gens. C'est tout bête mais voir les yeux de tous ces touristes adultes briller comme ceux de ( grands ) enfants, voir tout l'éblouissement voire l'ébahissement se dessiner sur leurs bobines, je trouvais cela fascinant. Et ça m'a mis du baume au coeur, de voir qu'on était encore capables de s'étonner comme ça, à nos âges ( j'ai pas encore un pied dans la tombe mais 33 ans, ça commence à faire hein )
Portée par cette ambiance chaleureuse, je me suis tout naturellement tournée vers un stand de vin chaud. Bon j'ai aussi été portée par mes doigts, mon nez et mes arpions gelés, c'est vrai. Moi qui déteste la cannelle et le clou de girofle, j'ai décidé de quand même tenter le coup.
J'ai bien fait puisque j'ai a-do-ré ma première tasse. Tellement adoré que je faisais remplir mon gobelet en plastique consigné quelques minutes plus tard. Et encore 200 mètres plus loin...Bref. Musclor a bien tenté de suivre le rythme mais il a décroché au deuxième verre, quand son bide a lancé des signes inquiétants à base de bruits de tuyauterie et de pets toxiques ( et qu'il m'a lancé un " j'crois que j'vais me chier dessus " )( rho ça va, on est entre nous, je peux bien le dire ! )
Moi, tu penses bien, le vin chaud m'a considérablement ragaillardie. Je trottine dans les rues pavés. Je prends des photos, je rigole, je salue des collègues que j'aperçois au loin...Quand soudain le choc : au détour d'une rue, je tombe nez-à-nez sur une immense biscuiterie artisanale. Mais vraiment immense. Genre la chocolaterie de Willy Wonka, tu vois ? Ben pareil mais avec des gâteaux.
Des biscuits sablés pour être exacte. Des tas et des tas de bredele. Ces fameux petits sablés alsaciens. Plein de recettes différentes, à base de citron, cannelle, chocolat, miel, anis...J'étais tellement hypnotisée par ce spectacle de bredele multicolores qu'il y a un signe qui ne trompe pas : je n'ai pas pensé à prendre une seule photo.
Il y a autre chose que j'ai oublié aussi : faire un calcul rapide avant de passer en caisse. On en a eu pour 120€ de gapouètes. Sisi j'vous jure. Mais bon...Il y avait des sachets cadeaux pour nos proches dedans ( dont un était prévu pour un ami mais on les a tous bâfrés sur le chemin du retour ) ( pardon Damien )
Après cet intermède sucré qui vit la fin de notre Plan Epargne Logement, nous fûmes ( oui oui ) attirés naturellement par les stands de charcuterie ( = Musclor ) et de fromages ( = moi ). A mon grand étonnement, nous n'avons pas acheté le moindre gramme de victuaille salée. Arguant pour ma part que la taille de mon cul allait doubler en 3 jours, et pour Musclor que le sac serait trop lourd à porter ensuite ( officiellement...officieusement je pense qu'il avait un peu la gerbe ).
Moi je vais me servir un autre verre de vin chaud. Oui encore.
Dans ce village de KAYSERSBERG, c'est une autre dimension niveau décos. C'est vraiment du très très lourd. Y'a même des rennes géants en plastique ( ou en résine ) éclairés à la perfection. Et des guirlandes interminables qui pendouillent, traversant de part en part les rues, formant comme un toit, un cocon de lumière. ll faut dire que le village est un peu plus grand que celui de EIGUISHEIM( enfin je crois, sinon c'est le vin chaud qui m'a perturbée ).
Nous pénétrons également une superbe église qui trône au milieu du marché de Noël. Moi qui suis l'antithèse d'une grenouille de bénitier, j'aime parfois visiter ce genre de lieu. Celle-ci est assez majestueuse, et je suis obligée d'admettre que la crèche montée pour les Fêtes est magnifique.
Nous croiserons aussi deux ados, aux sourires figés, sûrement congelées dans leurs costumes traditionnels. C'est kistchouille à souhait, mais les touristes semblent apprécier. Et puis, je ne peux m'empêcher de saluer la performance de ces deux gamines, qui apparaîtront sans doute sur des milliers de clichés.
Pour conclure, j'aurais vraiment aimé découvrir KAYSERSBERG en journée. Ce village médiéval tout en vieilles pierres mérite vraiment le coup d'oeil. Ce n'est pas pour rien qu'il a été élu " Village Préféré des Français " en 2017 ! D'ailleurs, le village s'est fait faucher sa plaque commémorative, si vous la voyez quelque part, n'hésitez pas à me contacter. ( je vous jure que c'est pas nous, notre voyage remonte à décembre 2016 )
Suite et fin de la journée à RIQUEWIHR
Nous décidons de rejoindre le car. Je titube un peu, Musclor aussi mais pas pour les mêmes raisons ( LOL ). D'ailleurs j'ai toujours un verre de vin chaud à la main lorsque je rejoins mon siège. Je constate rapidement que je ne suis pas la seule à avoir un peu forcé sur le pinard, lorsque je vois les mines réjouies/rougies de certains de mes collègues.
Nous arrivons à RIQUEWIHR et vu notre retard sur le programme, nous avons le choix de soit visiter rapidement le marché de Noël de la ville avant de rejoindre le restaurant où nous allons dîner, soit de poser tranquillement nos valises et nos séants dans l'hôtel 3* qui attend notre arrivée.
Vu notre état, nous décidons avec Musclor de rentrer à l'hôtel, pépouses. Musclor passera 30 minutes vissé sur les WC, moi je planque rapidement la demie-tonne de bredele achetée. On part ensuite en direction du restaurant, ce qui nous donnera l'occasion de constater que le marché de Noël de RIQUEWIHR ferme tôt en ce vendredi soir, mais qu'il doit valoir le coup d'oeil ( nous nous y rendrons le lendemain ).
Nous avons l'extrême bonne surprise ( enfin, surtout moi ) ( je crois que c'est la première fois que je voyais Musclor aller au resto à reculons, c'est vous dire l'état de ses boyaux ) de constater que nous mangeons dans l'un des meilleurs restaurants de RIQUEWIHR: Le Sarment d'Or. Un repas mémorable pour la qualité et la finesse de tous les plats servis. J'ai même mangé le dessert à base de crème de marrons, moi qui n'aime pas du tout ça. C'était tellement beau et bien présenté que j'ai eu envie de faire honneur. Ben c'était BON. C'était même excellent ! Le rapport qualité/prix de ce restaurant est imbattable. Si vous passez dans le village, pensez à cette adresse de choix. Vous ne le regretterez pas, foi de Lu !
C'est repus,fatigués mais des étoiles plein les yeux la faute à l'alcool, que nous rejoignons notre hôtel à pieds, au milieu de rues désertiques plein de stands de Noël vides...mais dès le lendemain, tout s'animera à nouveau ! Et je vous raconterai ça dans le prochain billet Alsacien ! ( et entre temps, il y a le nuit épique de Musclor...mouarf !)
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