Enregistrement de soldats blessés, à Changsha, dans la province chinoise du Hunan. © CICR
Il y a 90 ans jour pour jour débutait l’un des pires épisodes de la guerre sino-japonaise : le massacre de Nankin oú des dizaines de milliers de civils chinois furent massacrés par l’armée japonaise. Trois délégués du CICR se succédèrent sur le terrain durant le conflit tentant notamment d’apporter une assistance aux prisonniers.
Voici le témoignage d’un médecin suisse, le Dr Louis Calame, plongé au cœur de la guerre sino-japonaise qui tenta d’accéder Louis Calame à Nankin après le massacre de 1937.
Les souffrances infligées par les nazis à l’Europe furent telles durant la Deuxième Guerre mondiale que cette dernière n’eut guère le loisir de s’émouvoir des atrocités perpétrées dans le même temps par les Japonais en Extrême-Orient. Or, les civils chinois payèrent le plus lourd tribut, devant les Russes, dans la lutte contre le fascisme. Quinze millions d’entre eux furent tués et cent millions déplacés (il y eut par contre bien plus de soldats soviétiques tués que de soldats chinois). Durant près de quatre ans, jusqu’à Pearl Harbour, la Chine fut presque seule à combattre l’empire japonais allié au IIIe Reich.
L’occupation japonaise débuta en réalité en 1931 avec la mise sous tutelle de la Mandchourie. L’offensive en vue de contrôler l’ensemble de la Chine utile (la côte Est et les principaux axes du pays) démarra en 1937 avec la prise de Pékin, Shanghai et Nankin, la capitale du régime nationaliste de Tchang Kaï-chek, qui se réfugia à Chongqing.