En marge de cette enquête policière, Michel Bussi invite à suivre trois femmes du village, qui semblent détenir la clé de l’énigme. La plus jeune, Fanette, pleine de vie et particulièrement douée pour la peinture, rêve de devenir une artiste de renom. La plus âgée, surnommée la sorcière, arpente les rues de Giverny munie d’une canne, tel un fantôme invisible, tendant l’oreille et épiant ses habitants. Puis, il y a Stéphanie Dupain, l’institutrice du village, celle dont tous les hommes tombent éperdument amoureux. Chacune détient forcément une pièce du puzzle…
Le point fort de ce polar qui se déroule sur treize jours est indéniablement la mécanique de narration. Michel Bussi s’amuse en effet à brouiller les pistes, ne divulguant ses secrets que lors d’un twist final qui m’a laissé bouche bée. Au-delà de cette intrigue prenante, menée de main de maître par un duo d’enquêteurs attachant, il faut également saluer l’ambiance distillée par l’auteur. En se baladant dans les petites rues de cet endroit bucolique dédié à l’art, le lecteur en apprend progressivement plus sur l’œuvre de Claude Monet et sur l’impressionnisme et l’art en général. Au fil des anecdotes sur Claude Monet et son œuvre, l’envie de se précipiter à Giverny augmente, même pour quelqu’un qui n’est pas spécialement amateur de peinture comme moi…
Un excellent polar(t) à la narration intelligente, au dénouement inattendu et au fond artistique !
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