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REVEVIN 2007 : Roero, uno piccolo fratello per Barolo

Par Olif

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Bienvenue à Saint-Jean de Piémont ! Le jumelage italo-vendéen était dans l’air depuis un moment et bien voilà, c’est fait ! Tout le monde au nebbiolo, ce cépage mythique italien, à l’origine des grands Barolo et Barbaresco ! Histoire de pimenter le sujet, on s’intéressera de plus près au Roero, une région moins connue, située au Nord-Ouest d’Alba, qui produit des vins intéressants, beaucoup plus abordables que leurs prestigieux voisins. Alba, dont on connait surtout la truffe, blanche, comme son nom l’indique, et l’avoine. Alba l’avoine, qui n’hésitait pas à hululer, avant de monter au ciel en hélico : « Je ne suis pas un Roero ! ». Cela  a fait beaucoup de bruit dans le désert et dans les années 1986, mais cela nous éloigne un peu du sujet initial, désolé !

Retour sur cette "piccolo fratello", un véritable saut dans l’inconnu, avec des noms de vins pas faciles à prononcer ni à retenir. Place à la dégustation, tous des vins issus du millésime 2004 et de l’appellation Roero, sauf précision contraire.

TALIANO Michele - Roero 2004 - Roche Dra Bossora
**
Robe grenat clair, tirant sur le rubis, brillante. Nez sur les fruits mûrs, avec un léger boisé torréfié. Bouche relativement souple, avec acidité et fraîcheur mais tanins asséchants en finale. Une matière un peu fluette, finalement !

MONCHIERO et CARBONE - Roero 2004 - Srü ***
Robe rubis, tirant à peine sur l’orangé. Nez ouvert, encore un peu marqué par l ‘élevage, fruits cuits, sans lourdeur. Epanoui ,assez lâche en bouche, tanins fondus, finale un peu chaude. Pas mal !

Cascina Val del Prete - Roero 2004****
Robe grenat. Très beau nez assez complexe, subtilement équilibré entre le fruit, l’alcool et l’élevage. Les tanins sont fondus, soyeux. La fraîcheur s’exprime au travers de notes de fraises écrasées.

ALMONDO Giovanni - Roero 204 - Bric Valdiana
**
Robe grenat, nez floral dans un premeir temps, puis sur les fruits cuits. Bouche tannique, asséchante en finale.

CORREGGIA Matteo - Roero 2004***
Robe rubis claire, nez sur le sirop de fraise avec une touche végétale (géranium ? Il paraît que c’est typique de l’appellation !). Bouche souple, plutôt agréable, mais  relativement simple. Assez facile à boire néanmoins, le géranium ne se révélant pas être un véritable défaut.

Cascina CHICCO - Roero 2004 – Montespianto***(*)
Robe sombre, nez assez puissant, sur l’alcool, devenant progressivement plus frais, sur du fruit acidulé. Beaucoup de volume en bouche, de la rondeur et un équilibre affirmé, dans un registre concentré. Un peu compact, mais bien fait.

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NEGRO Angelo et figli - Roero 2004 – Prachiosso****
Robe sombre, nez agréable, sur des petits fruits noirs un peu compotés. Bouche concentrée, aux tanins veloutés, avec volume et longueur. Finale à peine tannique pour un vin à attendre, mais délivrant de belles promesses.

MALABAILA di Canale - Roero 2004 – Castelletto (non noté)
Nez peu engageant, limite déviant (iode, coquille d’huître). Attaque souple avec en bouche, une note liégeuse discrète mais dérangeante, interprétée diversement. Pour moi, une bouteille défectueuse.

MORRA Stefanino - Roero Superiore 2004**(*)
Passage dans la catégorie « superiore ». La robe est grenat, brillante. Nez marqué sur le dissolvant, le benzène et l’amande amère. Un vin chaud, équilibré sur l’alcool, avec sensation de sucrosité. Finale tannique un peu asséchante, avec de l’amertume. Une grande richesse pour un vin qui n’a pas encore trouvé sont point d’équilibre. Y parviendra t’il ?

COSTA Stefanino - Roero Superiore 2004***
Nez sur l’eau de vie de prune, un soupçon végétal. Très doux et soyeux en attaque, sur la rondeur de l’alcool, avec de l’amertume finale.

GONELLA - Roero Superiore 2004 – Visagno**
Robe grenat tirant sur l’ora    ngé. Nez déséquilibré sur l’alcool, façon eau de vie de fruits. Bouche tannique, finale asséchante. Un vin très alcooleux.

SERAFINO Enrico - Roero Superiore 2004***
Nez sur le fruit, le réglisse. Bouche à la structure imposante, puissante, tannique, l’alcool est là, mais mieux enrobé par la matière .

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MARSAGLIA - Barbera d'Alba 2004  (2003?) – Castellinaldo**(**)
Nez très boisé, torréfié. Bouche arrondie, avec des tanins non agressifs et une plutôt jolie matière, totalement masqué par un élevage outrancier. Donnons-lui du temps !

NEGRO Angelo e figli - Barbera d'Alba 2004 - Bric Bertu***(*)
Robe noire, nez sur la liqueur de fruits noirs. Attaque souple, malgré une grosse matière. Belle acidité et grande longueur.

SERAFINO Enrico - Barolo 2001**
Robe légèrement brunie, nez sur le moka, le pruneau. Malgré une longueur confortable, un vin qui donne l’impression d’être un peu cuit, évolué, décharné, avec une finale sèche et fuyante.

Tenimenti CA'BIANCA - Barolo 2002
****
Là également, des signes d’évolution sur la robe et le nez. La bouche est harmonieuse et fondue, avec de la puissance. La finale est à peine chaude mais l’équilibre est globalement satisfaisant.

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Une dégustation intéressante à plus d’un titre, pour moi une véritable découverte, avec dans l’ensemble des vins jouant dans un registre costaud, marqué par l’alcool (pas de degré en dessous de 14 !). Les Roero tirent plutôt bien leur épingle du jeu car ils parviennent à préserver de la fraîcheur, ce qui est un véritable atout. Les cuvées superiore, plus « ambitieuses », me font un peu l’effet d’un rouleau compresseur alcoolisé, y compris en Barbera d’Alba, Barolo et Barbaresco, des appellations réputées plus prestigieuses, et dont l’évolution apparemment rapide en bouteille me parait un peu inquiétante. E pericoloso sporgesi, comme on dit dans le train!

Olif


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