La deuxième explication à la complexité de ses livres est plus personnelle, liée à son enfance. C’est la plus intéressante. Il écrit : « Ce n’est pas l’espionnage qui m’a initié au secret. La tromperie et l’esquive avaient été les armes indispensables de mon enfance. » La preuve par l’absence de la mère et la carrière assez particulière de son père, escroc de haut vol, séducteur entouré d’une cour d’admirateurs et encore davantage d’admiratrices. Face à lui qui pratiquait le mensonge et la dissimulation comme des arts à part entière, il fallait bien se défendre. Ce qu’apprit très vite l’enfant, l’adolescent, l’adulte – et l’écrivain, « fils du père de l’auteur », comme il l’écrivait en ajoutant sa signature à celle que Ronnie, le père, avait déjà apposée sur certains exemplaires de ses romans. Il avait inventé ses vies, le fils allait en inventer d’autres.
La deuxième explication à la complexité de ses livres est plus personnelle, liée à son enfance. C’est la plus intéressante. Il écrit : « Ce n’est pas l’espionnage qui m’a initié au secret. La tromperie et l’esquive avaient été les armes indispensables de mon enfance. » La preuve par l’absence de la mère et la carrière assez particulière de son père, escroc de haut vol, séducteur entouré d’une cour d’admirateurs et encore davantage d’admiratrices. Face à lui qui pratiquait le mensonge et la dissimulation comme des arts à part entière, il fallait bien se défendre. Ce qu’apprit très vite l’enfant, l’adolescent, l’adulte – et l’écrivain, « fils du père de l’auteur », comme il l’écrivait en ajoutant sa signature à celle que Ronnie, le père, avait déjà apposée sur certains exemplaires de ses romans. Il avait inventé ses vies, le fils allait en inventer d’autres.