Alela Diane a une belle âme. C'est un fait, quelque-chose que vous ressentez instantanément lorsque vous la rencontrez, chose que j'ai eu la chance de faire par le passé. Il est donc normal que cette belle âme soit touchée par les injustices et douleurs de notre monde. La crise des migrants a visiblement retourné la belle folkeuse, récemment maman de Oona, sa deuxième petite fille. C'est la photo d'Aylan, cet enfant Syrien au corps balloté dans les vagues, mort sur les plages de Turquie qui lui inspira ce titre, " Emigré " en français dans le texte (Pourquoi ? Nous le découvrirons peut-être plus tard avec l'album). Sur son Instagram Alela commente que personne ne devrait mettre sa vie en danger, ou celle de ses enfants pour avoir le droit de vivre en sécurité.
Nous reviendrons sur la sortie de Cusp bien vite, mais il faut savoir que c'est un album qui, lors de son mixage final il y a un an, vit une Alela Diane accoucher prématurément en urgence et passer très près de la mort. La maternité, la bravoure des donneuses de vie, la vie et son caractère précieux, en sont donc les sujets centraux. " Emigré " est un titre dans la veine des morceaux au folk habité auquel nous a habitué Alela. La voix est puissante, la guitare en arpège délicate, les cordes poétiques et même si le thème est grave et que l'émotion vous prend, c'est pourtant un titre très lumineux et plein d'espoir. Un voyage dépassant les frontières.
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