Richard Nixon est président des États-Unis. Depuis le 17 juin 1972, on enquête sur l'entrée par effraction et les arrestations de 5 hommes, républicains, en train d'installer des micros dans le Watergate, qui abritait les bureaux de membres du parti démocrate.
Le député procureur Eliot Richardson, créé un poste de procureur spécial, puisque la situation pourrait impliquer le Président lui-même, ce qui relève de l'extraordinaire. Archibald Cox sera ce procureur spécial. Seul Richardson devait avoir droit de vie ou de mort sur Archibald Cox. Il pouvait le démettre de ses fonctions si Cox commettait de grossières inconduites ou se rendait coupable de graves malfaisance envers sa tâche.
Cox a demandé à Richard Nixon de lui livrer les enregistrements qu'il avait en sa possession, car tout le monde savait qu'il était obsédé des enregistrements. Nixon a refusé. Cox a donc dû l'exiger par Subponea. Nixon, malsain jusqu'au bout a suggéré de le faire à la condition que ce soit le sénateur John C.Stennis, réputé pour être très dur d'oreille, qui écoute les dits enregistrements. Quand Cox a rejeté sa demande, Nixon a exigé de Richardson qu'il limoge Cox de son poste. Richardson a refusé et a préféré se démettre lui-même de ses fonctions, plutôt que de plier à sa demande. Nixon s'est donc tourné vers son procureur général, William Ruckelhaus, de limoger Cox, ce qu'il a aussi refusé de faire, préférant lui aussi démissionner.
Il faisait trop chaud pour Nixon. Il a finalement fait rédiger une lettre qui limogeait Cox par le solliciteur général des États-Unis, Robert Bork.
Un mois plus tard, un juge fédéral statue que tout ça est largement illégal et non justifié. Pour la première fois depuis les arrestations de 1972, le public souhaite en majorité une possibilité de destitution du président Nixon.
Deux semaines plus tard, il démissionne dans le déshonneur.
Faisant trop chaud.
Maintenant que Micheal Flynn a plaidé coupable et collabore pleinement avec le FBI (et son nouveau patron), Donald a vite tweeté qu'il savait que Flynn avait menti au FBI sur ses relations avec les Russes. Puis, il a prétendu qu'on avait tweeté en son nom et il a fait son habituel bouillon de confusion afin que tout le monde ne suive plus rien de pertinent sur le sujet qui le place tout de même dans une possible situation d'obstruction de la justice.
Fait chaud pour D.T.
Ce sera le cas de l'ancien chef d police de la ville de Montréal Phillippe Pichet, un homme beaucoup moins corrompu que mou. La police protège toujours la police. C'est un clan. Vous êtes deux coqs dans la même sphère? si vous apprenez que tous les deux êtes de la fratrie, toute tension sera effacée. Ça fonctionne comme ça chez les cochs. Pichet est de cette école. Certains policiers ont eu des traitements préférentiels. Il y a eu des inconduites. Nombreuses absences de sanctions. Bâclage. On suspend Pichet de son titre municipal et on le remplace par le boss du clan adverse de la police, l'autre police, provinciale celle-là. Celle à la plus grosse sacoche.
Vous ne trouvez pas plutôt bien synchronisé ce remplacement alors qu'on se rapproche dangereusement de Jean Charest?
Il y a moins d'un mois, on apprend que Marc Bibeau et Jean Charest se sont appelés au moins 540 fois. On apprend que Bibeau n'est peut-être pas propre. On regarde dans ses affaires et le nom de Johnny C. est partout. Charest sue la nuit. Il ira donc au congrès du Parti Libéral une semaine plus tard. Et tentera gauchement d'ironiser sur l'UPAC et cassera du sucre sur le très large dos des médias.
Ou si vous préférez, il est payé à ne plus rien faire (le chanceux).
Ce qui ne cuit pas pour nous, laissons-le brûler dit un vieux proverbe provencal.
Ne ressent la braise que celui qui a le pied dessus dit aussi un proverbe tunisien.