Dans quelques jours, sera remis, à Oslo, le prix Nobel de la paix, à la Campagne internationale
pour abolir les armes nucléaires (ICAN). Un évènement que ne manqueront pas de scruter les cameras et les commentateurs du monde. D'autant plus qu'il est porteur d'une actualité, où le régime de Pyongyang fait entendre sa rhétorique belliciste, lance ses missiles balistiques, déploie ses muscles herculéens devant une Amérique de Donald Trump, prête à en découdre. Si cela est nécessaire, bien sûr.
Aujourd'hui, l'humanité vit dans une angoisse permanente. Nul ne sait à quand on appuiera sur le petit bouton qui annihilera une partie de la géographie terrestre. Car beaucoup ont encore à l'esprit le martyre d'Hiroshima et de Nagasaki : deux villes à jamais pulvérisées par la puissance atomique.
La dissuasion nucléaire en tant que telle n'est pas un problème. Puisque l'on ne peut oublier qu'elle a depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale évité tant de tragédies. Ce qui est inquiétant, c'est qu'elle est, actuellement, dans les mains des personnes qui ignorent ou feignent d'ignorer sa gigantesque capacité destructrice. Elles en font un instrument au service de leurs humeurs et de leurs pulsions belliqueuses. Et c'est là qu'il faut dire stop en s'associant à l'action courageuse de l'ICAN dont l'objectif est de hâter l'avènement d'un monde dénucléarisé.
On ne le dira jamais assez que la diplomatie doit demeurer le seul et l'unique moyen pour résoudre les conflits qui ébranlent les cités et les nations. Elle est la voie de la stabilité, de l'harmonie, du développement. " Plus jamais la guerre ! ", s'écriait Paul VI.
Guillaume Camara