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Cette évaluation de la condition féminine en Corée du Nord a révélé des "stéréotypes sexistes profondément enracinés" désavantageant nettement ces femmes.
Le comité "demeure préoccupé" de la conception nord-coréenne des droits des femmes, reflétant "une attitude protectionniste qui renforce des valeurs culturelles et sociales", ces valeurs qui "attribuent des rôles d’aidantes naturelles aux femmes", dont la position reste "subordonnée" aux hommes. Cette conception, selon le rapport final du comité, "n’aboutit pas à une égalité véritable".
Le comité est également préoccupé par les "stéréotypes discriminatoires persistants", limitant les femmes à une "mission dans la société et la famille", souvent "au détriment de leur intégrité physique et émotionnelle".
Ces stéréotypes limitent aussi les opportunités économiques pour les femmes. L’éducation de celles-ci s’arrête pour la grande majorité au niveau secondaire, et il y aurait une "forte incidence de harcèlement sexuel" dans les écoles.
La ségrégation dans le milieu du travail restreint les femmes à certaines professions et elles se voient exclues des postes supérieurs, même lorsqu’elles sont hautement qualifiées.
Le viol conjugal n’est pas un crime en Corée du Nord et les peines pour les agressions sexuelles sont relativement clémentes.
Le comité a noté avec regret que les peines pour le viol des enfants, le viol par un superviseur et le viol répété, ont été réduites en 2012: la peine pour le viol d’une femme par son supérieur professionnel est passée de 4 à 3 ans.
Les informations "limitées" sur les cas de violence conjugales présentés aux tribunaux, révèlent "l’indifférence et la passivité générale de la police et du système judiciaire", ajoute la même source.
Vu le manque d'opportunités, certaines femmes quittent la Corée du Nord pour travailler à l’étranger, mais celles-ci se retrouvent souvent victimes de traite.
En cas de rapatriement, ces femmes sont accusées de franchissement illégal des frontières et envoyées dans des camps de travail ou des prisons, où elles peuvent être exposées davantage à des violations de leurs droits, dont "la violence sexuelle par des agents de sécurité et les avortements forcés", fait savoir le rapport.
Le comité a aussi constaté un taux élevé de malnutrition: 28% des femmes enceintes et allaitantes sont sous-alimentées. Il y a un manque de contraception et d’éducation sexuelle, et les femmes sont sous-représentées en politique, dans les tribunaux, les universités, la police et les comités des droits de l’homme.
* Concluding observations on the combined second to fourth periodic reports of the Democratic People’s Republic of Korea.