Il est 19 heures lorsque le grand bonhomme, plus d’1m90, entre discrètement sur la scène du bar du Fri-Son pour nous donner un concert intimiste. C’est en français qu’il décide de s’entretenir avec le public. Il nous explique d’entrée qu’il se sent stressé à cause de sa journée passée sur la route pour arriver à temps ce soir. Et là d’entamer son set sur une version de plus de 10 min de ‘The Right to Cry’. Tous ses gimmicks y passent, guitare sèche, mélodies folkloriques, boucles guitare et voix, sifflements et même flûte à bec. La salle écoute le Britannique dans un silence d’église, ce qui est parfait pour la circonstance. Il va enchaîner avec ‘Zugzwang’ et sa reprise de ‘I put a Spell on You’. Malgré les vifs applaudissement nourris, Matt Elliott ne cesse de dire que le public est trop bienveillant à son égard car lui ne semble pas satisfait de sa prestation ce soir-là.
Il entame ensuite ‘The Kursk’ puis ‘The Calm Before’ et finalement ‘Wings and Crown’. Il termine son set principal sur une reprise de ‘Bang Bang’ de Nancy Sinatra Il remercie encore le public pour sa bienveillance et sort de scène. Néanmoins le public ne le lâche pas et continue de l’applaudir et malgré la fatigue dont il a l’air d’être accablé ainsi que le fait qu’il a déjà débranché sa gratte après 1h20 de live, Matt Elliott, touché, revient sur scène pour encore 20 minutes de rappel. Durant celui-ci, il va jouer un ‘I wanted to give you everything’ fort à propos ainsi qu’une ébauche d’une version live de ‘Also ran’.
Malgré son humilité, le concert était très bien, le public bien réceptif à ce que Matt Elliottavait à lui donner. Ceci devait être mon troisième concert du bonhomme et j’ai toujours autant de plaisir à aller l’écouter tant le plaisir est toujours là de même que l’émotion n’est pas émoussée non plus. C’est encore un de ces artistes à aller voir sur scène pour l’intensité des interprétations qu’il délivre sur scène.