Benjamin Biolay au Zénith : appelez-le El Comandante

Publié le 04 décembre 2017 par Swann

" J'attendais en vain, que le monde entier m'acclame ".... Ce n'est pas le monde, mais le Zénith de Paris qui a acclamé Benjamin Biolay. Et c'est déjà pas mal. C'est le climax de sa tournée. La der' des ders. Le chanteur est ému. On peut le comprendre. On imagine que dans sa tête, ça se bouscule. " C 'est la première fois que je chante au Zénith plus de cinq minutes" . Cette scène, il ne l'a foulée que lors des Victoires de la Musique, cette fois, elle est pour lui.

Dans le public, c'est mélangé. Il y a les fans du début et ceux qui on découvert Biolay plus récemment. Avec La Superbe ou encore Palermo Hollywood... Voire même avec la Nouvelle Star. J'imagine, par exemple, que les deux femmes à côté de moi n'avaient jamais écouté d'albums entier. Elles ont levé la tête que pour " La Superbe " et " Miss Miss ". Le reste du temps, elles avaient les yeux fixés sur leurs téléphones... C'est dommage, elles ont loupé l'un des meilleurs concerts de Benjamin Biolay.

Retiens la nuit

Oui, même si c'est le Zénith et que pour le côté intimiste on oublie, le chanteur a littéralement habité, enflammé la scène. Et ça commence par la plus sensuelle et la plus torride de ses chansons : " La Garçonnière " (là, j'ai envie de te dire : il n'y a pas de meilleur album que Trash Yéyé). Pendant deux heures, Benjamin Biolay alterne les ambiances tropicales (" Miss Miss ") et les moments d'émotion intenses (avec " Négatif " et " Ton Héritage ") avec les moments épiques. " A l'origine " est monstrueuse d'intensité. Chiara Mastroianni monte sur scène sur quelques titres (" Billy Bob a raison ", " Ressources Humaines ").

Tous les albums sont représentés pendant ce concert, de Rose Kennedy (" Les Cerfs Volants ") à Volver, en passant par A l'origine, la Superbe et Trash Yéyé, l'occasion de découvrir l'étendue de son talent d'écriture, de compositions et sa capacité à se réapproprier aussi les titres des autres : Amadou & Mariam, Johnny Hallyday et même Manu Chao. Oui oui, Biolay ne se refuse rien et nous refuse rien en reprenant " Clandestino " ou " Retiens la nuit ". J'imagine qu'il aurait voulu retenir cette nuit-là un peu plus longtemps encore. On avait l'impression qu'il ne voulait plus quitter la scène puisqu'il fait durer le plaisir, notre plaisir aussi, en faisant deux rappels. La soirée a duré deux heures et pourtant, on avait l'impression qu'elle aurait pu durer plus longtemps encore. Ce soir, Biolay avait le costume d'El Comandante. Au zénith, il a réchauffé l'hiver et fait oublier que dehors un manteau blanc recouvre Paris.

(pardon à Clara Luciani, la tempête de neige nous a empêché d'être à l'heure).

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(Sinon, on a pris des photos du concert, on a attendu longtemps la validation du management mais sans réponse, on décide d'en publier quelques unes)

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