Le transporteur aérien marocain Royal Air Maroc (RAM) entend traduire en justice le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, pour avoir accusé la compagnie de servir au transport de la drogue.
D'après certains médias marocains, une réunion a eu lieu début novembre dernier au siège de la compagnie aérienne à Casablanca dans le but de réfléchir aux réponses à apporter aux accusations de Messahel.
Ce dernier avait affirmé le 20 octobre dernier que la RAM "transporte autre chose que des passagers, et ça, tout le monde le sait". Des avocats marocains et un cabinet d'avocats français très connu auraient pris part à cette rencontre, avec, bien entendu, les dirigeants de la RAM.
Après la revue des différentes options possibles suite aux accusations du chef de la diplomatie algérienne, celle d'un dépôt de plainte devant la justice française a été retenue, d'après une source autorisée de la RAM.
Suite aux déclarations de Messahel, Rabat avait rappelé son ambassadeur à Alger, avant de convoquer le chargé d'affaires de l'ambassade d'Algérie sur place, au siège du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pour lui demander des explications sur le caractère "irresponsable" voir "enfantin" de tels propos.
Au final, l'ambassadeur marocain en Algérie, Hassan Abdelkhalek, a repris le 27 novembre dernier ses fonctions à son poste à Alger.