Et si 68 avait bon dos ? Et si l'Education nationale était morte de sa belle mort ? Et si elle n'avait pas su se renouveler ? (Suite d'une série de billets sur ce sujet...)
Son projet : sélectionner des esprits d'élite, des individus. Elle sélectionne, elle ne forme pas. Le principe de l'Ancien régime est toujours des nôtres : on ne devient pas homme, on le naît.
Et comment sélectionne-t-elle ? Par un positivisme obsolète. Le progrès de la science patine, elle s'emmêle dans ses contradictions. Pourtant l'Education nationale croit toujours que l’on trouve « la vérité » grâce à une équation, et qu'il existe des esprits qui ont accès à cette vérité. Eternel Platon. Totalitaire, et pas scientifique (la science, c'est le doute) pour un sou.
Autrement dit : zéro en termes d’épanouissement humain ou d’apprentissage de la société. Mais aussi zéro pour l'acquisition d’un esprit "critique" (au sens des Lumière), c'est à dire des bases nécessaires à la pensée. Zéro pour la science. Et zéro pour l'apport de connaissances pratiques.
Comme d'habitude en systémique, il y a des conséquences imprévues. La société est contrainte à développer des mécanismes qui compensent les effets de l'Education nationale. Nous nous formons en réaction à l'education nationale ?