Magazine Culture
Barbara Kingsolver
Éditions Rivages, 2002, 497 pages.
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Guillemette Belleteste.
Un été prodigue nous raconte l’histoire de trois personnes vivant dans l’une des chaînes des Appalaches du Sud, le conté de Zébulon. En haut de la montagne, loin de toute civilisation dans un isolement total depuis vingt-cinq mois, vit Deanna Wolfe, la quarantaine, divorcée, une spécialiste de la faune employée par l’Office forestier pour s’occuper d’un secteur sévèrement braconné, mais qui peu à peu retrouve son intégrité d’écosystème grâce à sa constance vigilance. Cette femme qui a fui la ville préférant le contact des animaux à celui des humains voit son quotidien bouleversé à l’arrivée d’Eddie Bondo, un jeune chasseur de coyote éleveur de moutons du Wyoming furieusement beau et déroutant...
En bas de la vallée se trouve Lusa, diplômée d’entomologie, qui a quitté la ville et sa carrière bien aimée pour une place étriquée qu’offre la campagne à une épouse de fermier « Lusa avait voulu se démarquer. Elle avait brûlé d’envie de choquer les gens par son amour des bêtes rampantes et par sa sueur […].Devenue femme, elle avait sauté sur l’occasion inespérée de devenir la compagne d’un fermier. Jamais elle n’aurait pensé que son héritage bizarre, dépassé, l’aurait suivie jusqu’ici, à Zébulon, où ses nouveaux parents considéraient les anciens comme une famille de fous qui conservaient à dessein des parasites vivants dans des boîtes en verre. » Mais tout ceci prend une autre tournure quand Cole, son mari, décède dans un accident…
La dernière histoire met en scène deux vieux voisins que tout oppose. Garnet, un veuf octogénaire aigri et têtu comme une mule, qui passe ses journées, quand il ne s’occupe pas à déverser des tonnes de pesticides sur ses terres afin de mieux protéger sa reproduction de châtaignier d’Amérique de tout insecte nuisible, à épier et se disputer avec sa voisine Nannie une septuagénaire dynamique, fervente militante pour les méthodes agricoles biologiques...
Au début, cela m’a surprise de passer d’une histoire à une autre, je ne m’attendais pas du tout à ça. Puis au fur et à mesure, je me suis attachée à ses personnes qui ont beaucoup de points communs, mais ma préférée, celle que j’avais hâte de retrouver, était Lusa. Attendant d’en savoir plus sur elle à chaque nouveau chapitre, le dernier m’a déçue, je l’ai trouvé bâclé, me laissant un goût d’inachevé.
Cependant, je retiendrai cette auteure, car Barbara Kingsolver décrit magnifiquement bien le portrait de tous ces personnages ainsi que la nature, l’héroïne de ce livre, amenant le lecteur à de vraies réflexions sur l’écologie et la fragilité de notre planète, ce livre est autant plaisant qu’instructif et l’on se laisse embarquer par le rythme de ces histoires…
Le site de l'auteure
(À venir...désolée pour ce retard !)