Un militaire algérienne en Kabylie :Tue Un homme de 43 ans de huit balles

Publié le 01 décembre 2017 par Medzaher
KABYLIE (SIWEL) — C’est la consternation et la colère chez les habitants de la région de Bouzeguène dans le département de Tizi-Wezzu. Et pour cause, une autre bavure militaire algérienne qui a coûté la vie à un civil kabyle. Le drame s’est produit hier mercredi 29 novembre, aux environs de 17h30 au village de Mehagga, dans la commune d’Idjeur, arrondissement de Bouzeguène.
La victime, Saïd Boubekki, 43 ans, a été tué de huit balles. Selon nos sources, toutes concordantes, les militaires, qui étaient en opération de ratissage dans le massif forestier de l’Akfadu, ont d’abord vérifié l’identité de feu Saïd Boubekki qui était en train de faire paître ses vaches. Et un quart d’heure plus tard environ, une rafale d’un pistolet-mitrailleur partit. Plus tard, les médecins de l’hôpital d’Azazga où la victime fut transportée, ont relevé huit impacts de balles dans le corps de la victime.
La nouvelle du drame circula comme une traînée de poudre. Si les personnes âgées ont su garder leur sang-froid, ce n’était pas le cas des jeunes gens. En effet, les jeunes de Mehagga, appuyés par des jeunes des villages environnants, ont ciblé avec des jets de pierres un convoi de véhicules des services publics de l’administration coloniale algérienne. Le véhicule d’un « enquêteur » diligenté sur place, de marque Chevrolet, a même été incendié.
Il n’en demeure pas moins cependant que le calme, même précaire, a fini par reprendre ses droits.
Nos sources indiquent que les habitants du village de M’haga ont décidé de s’occuper eux-mêmes des formalités hospitalières concernant leur feu concitoyen.
Une assemblée générale est prévue pour demain par le comité du village, vendredi, après l’enterrement. « C’est à l’issue de cette assemblée générale que seront arrêtées les décisions concernant les actions de protestation à entreprendre ainsi que la sécurisation du village », indique un citoyen de Mehagga.
Concernant le profil de la victime, il est à retenir qu’elle était employé en qualité d’agent d’entretien, au service de pédiatrie du CHU de Tizi-Ouzou. Et dans le souci d’arrondir ses fins de moi, le défunt a décidé de faire un petit élevage bovin.
Quand son calendrier le lui permettait, il faisait paître ses vaches dans son champ. C’est ce qu’il était entrain de faire au cours de cette journée funeste.
Il ne serait pas aussi superfétatoire de relever que les habitants de la région de Bouzeguène en particulier et toute la Kabylie en général, sont la cible à maintes reprises de ces « bévues » causées par ceux-là mêmes qui sont censés assurer la protection et la sécurité, mais qui maintiennent un climat d’insécurité par des actes hors-la-loi, des kidnappings etc… d’où la colère justifiée des citoyens de Kabylie.
Nous reviendrons sur cette affaire qui risque de faire tâche d’huile.
Par Siwel