Titre : Astérix, T37 : Astérix et la transitalique
Scénariste : Jean-Yves Ferri
Dessinateur : Didier Conrad
Parution : Octobre 2017
Cela fait maintenant des dizaines d’années que la parution de chaque nouvelle aventure d’Astérix et Obélix est un événement. Le décès de René Goscinny puis la prise de recul d’Albert Uderzo n’ont pas arrêté cette tradition de la mise en lumière de l’arrivée dans les rayons de librairie du nouvel album de leur série phare. Le trente-septième opus, troisième du duo Jean-Yves Ferri -Didier Conrad, n’échappe pas à la règle. Mon âme d’enfant était impatiente de découvrir où allait mener nos chers gaulois cet Astérix et la transitalique.
Un rythme pantouflard.
La transitalique est une course de chars. Elle est le fruit d’une envolée lyrique d’un sénateur en réponse à une attaque sur la mauvaise qualité des routes romaines. Afin de démontrer le contraire, il décide d’organiser ce grand événement devant mettre en lumière la grandeur de Rome. Évidemment, Astérix et Obélix vont participer à cet événement qui s’avère un lointain ancêtre du Paris – Dakar ! Des concurrents viennent de toutes les contrées connues pour conquérir le prestige de la victoire. De belles aventures en perspective !
Finalement, la transitalique n’est qu’un support permettant de regrouper en un même lieu et à un moment une galerie de personnages venus des quatre coins du monde : des bretons, des lusitaniens, des princesses africaines, des normands, des grecs, etc. Cette recette a déjà donné lieu à des opus d’excellente qualité. Astérix légionnaire en est un exemple. Néanmoins, la sauce ne monte jamais totalement. Certes, il est toujours drôle de découvrir les notes exotiques de chaque protagoniste variant au gré de son origine. Néanmoins, je trouve que ce regroupement n’est pas exploité. Les spécificités de chacun ne sont, à mes yeux, suffisamment exploitées pour rendre l’ensemble hilarant. On sourit de temps à autre mais on rit trop rarement. Les auteurs n’arrivent pas à surprendre malgré un casting potentiellement haut en couleur.
Au final, la lecture se déroule sans à coup mais sans émotion non plus. Je n’ai eu aucun mal à aller au dénouement mais celui-ci m’a laissé complètement indifférent. Un quart d’heure après, j’avais déjà tout oublié de cette course de chars. C’est dommage car cela aurait pu donner lieu à un moment vraiment sympathique. La forte densité de personnages secondaires aurait pu offrir une trame dense et pleine de rebondissements et de jeux de mots. Ce n’est pas les cas. De mon point de vue, il s’agit du moins bon épisode écrit par les deux nouveaux auteurs. J’espère que le prochain remontera la pente !