" J'ai rencontré des enseignants utopistes, des militants qui ressemblent à de vieux grognards du socialisme. Mais leurs engagements ne correspondent plus à la réalité de la sociét é ". Au PS, la refondation passe d'abord par la thérapie de la parole. A Tergnier, Jean-Jacques Thomas et les militants s'attellent, eux aussi, à la reconstruction du parti sans, pour autant, faire table rase du passé. Secrétaire de section, Paolo De Sousa parle d'ailleurs de reconstruction. Tous pointent du doigt l'absence de dialogue, à la fois avec la population, mais également avec les élus. Dans une mondialisation accrue, pas question cependant d'ignorer l'économie de marché.
Pour les militants ternois, l'état des lieux constitue un préalable tout comme le bilan à tirer du quinquennat de François Hollande. " A la fois pour répondre à la Droite, explique un adhérent de 2014, et pour ne pas rééditer les mêmes erreurs ". " Comment peut-on lorsqu'on est socialiste, s'interroge une autre militante, faire des cadeaux au patronat sans exiger des contreparties pour les employés ? ". La lutte des classes n'a pas disparu, ni le rapport des forces en politique.
Entre nécessité d'une proximité directe et d'une vulgarisation des réseaux sociaux, de nouveaux modes de militantisme sont à inventer. Y compris dans les syndicats et les associations. Retrouver le plaisir d'être ensemble, regrouper tous les Socialistes lors de débats locaux réguliers avec les responsables de l'intercommunalité, nouvelle échelle à prendre en compte dans les territoires : les pistes existent. Elles doivent maintenant s'inscrire dans une refondation dans laquelle chacun doit s'engager.
Jean-Jacques THOMASPartager cet article
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