L'Education nationale jouait un rôle central dans le fonctionnement de notre pays. 68 lui a porté un coup fatal, sans apporter de remplacement. Voici une série de réflexions sur le sujet. On commence par les principes.
Ils viennent des Lumières. L'école, c'est la fabrique de l'homme libre. On est libre si l'on pense librement. Si l'on ne se laisse pas engluer par les coutumes, dont le seul rôle est de nous asservir. Elles sont "l'opium du peuple". Pour cela il faut apprendre à exercer son esprit. Il faut être un "philosophe".
A cette mission officielle semble être venue s'en ajouter une autre (contradictoire ?). L'Education nationale donne à chacun un rôle social, selon ses mérites. C'est « l’ascenseur social ». Sa pièce maîtresse est la sélection faite à l’école primaire, partout en France. Voilà pourquoi l'instituteur a longtemps était un esprit d'élite, premier de canton, missionnaire. C'est surtout le moyen d'intégration et d'uniformisation du pays. S'il n'y a pas de Catalans en France, c'est grâce au nettoyage ethnique que fut l'Education Nationale.