Le malheur des uns fait le bonheur des autres, ou les déchets des uns peuvent enrichir les autres...Wall-E dépeint avec réalisme une probable fin "annonçée" pour bientôt de notre belle planète bleue, si nous ne prenons pas garde. Mais il le fait avec tellement d'humour et d'émotions, que le message passe très bien à l'écran. Laissé seul sur un immense dépottoir planétaire, WALL•E ( Waste Allocation Load Lifter Earth Class) passe son temps à ramasser et compacter les tonnes de déchets ayant rendu la planète inhabitable. Apparamment, au départ de sa mission, puisque la première impression laisse supposer que près de 700 ans se sont passés après le départ des derniers humanoïdes, il avait sans doute une centaine d'autres robots à ses côtés...cependant avec tous les objets qu'il a réussi tel un McGyver à recycler, il est toujours là aujourd'hui, au contraire de tous les autres. Tiens, je me demande où ils sont passés??? Seul pas vraiment, 
, Hal un cafard super résistant, qui miracle est ici, aussi très craquant, l'accompagne partout... Wall-E erre donc, dans ce qui pourrait ressembler à Manhatan, où les monticules de déchets ne sont pas loin de ressembler aux grattes-ciel..IL ramasse de temps à autre, car son naturel curieux prends souvent le dessus, quelques objets tels un briquet, une ampoule, un soutien-gorge, des ressorts, des enjoliveurs, voir un Rubick's Cube...objets qu'il entasse sur des étagère soigneusement triées, dans ce qui lui sert de toit...un vieux tank. Et à chaque retour at home, il met et remet la même K7 de Hello Dolly, version 1969 sur un viel écran tout ratatiné, où l'image de fin montre les deux héros se donnant la main en s'éloignant. C'est là qu'on mesure le mieux, combien il est seul, terriblement seul!... Ainsi s'écoule sa vie, jusqu'au jour où venant d'un vaiseau spatial hyper moderne, arrive Eve, avec comme mission, vérifier si la vie pourrait reprendre sur terre, après le départ dans un super vaisseau spatial dans un hypothétique voyage.
Et première suprise, Wall-E le robot désarticulé, fait de brick et de broc, et Eve droïde super bien carêné, couple improbable, délivre le plus beau des message, mieux que ne le ferait un personnage réel. Les concepteurs voulaient que les spectateurs ne voient qu'une machine prenant vie...et au plus ces derniers croiraient en la machine, au plus l'histoire aurait un sens...Wall-E rouillé et même pas beau, avec ce qui lui sert de pair d'yeux, et ses bras articulés où ne figurent que deux énormes pinces, ferait pitié de prime abord, mais au fur et à mesure des ses déplacements, au rhytme des ses onopatopées, car rappel, il ne parle pas, on est conquis., ce petit bout de feraille est absolûment craquant....Il est impossible de ne pas succomber devant ses facéties...Surtout lorsque la romance prend forme, et quelle nous emporte dans un voyage aux confins du système solaire, dans une débauche d'effets spéciaux...Pour arriver à un tel résultat, les concepteurs ont eu une idée de génie...utiliser un des objets collecté par le robot, comme engin propulseur...et le résultat est époustouflant, le ballet aérien est phénoménal. Wall-E tenant en main un extincteur rouge, se déplaçant dans l'espace tel un vaiseau spatial en laissant d'innombrables traînées derrière lui, accompagné de la superbe Eve tout "drâpée dans son costume futuriste. "Space Odyssey" est largement dépassé...On se serait cru revenu au bon vieux temps des comédies musicales. D'ailleurs, le film y fait de nombreuses référence, surtout lorsque l'action, qui s'éssoufle un peu alors qu'elle passe dans le super vaisseau sidéral, où l'on assiste l'oeil médusé à d'énormes va-et-vient d'être humains, gros, gras, oisifs dans les dédales de cet immense nef...on est pratiquement projetés dans les films aquatiques avec Esther Williams...
Bref, cet amour improbable est magnifique, car c'est au son de “It Only Takes a Moment,” que plus tard leurs mains se rejoignent, enfin si l'on peut dire. Mais même si cela reste difficile entre des bouts de feraille et du désign, la scène n'en reste pas moins très émouvante .Il n'y a pratiquement pas de dialogue dans Wall-E, mais ce n'est vraiment pas nécessaire, les regards peuvent en dire plus long que les mots....Charlie Chaplin n'est pas loin. Même les objets gardés par Wall-E sont vivants et criants de vérité...Le Zippo plein écran est vraiment super réaliste..
Néanmoins, si Wall-E est le masterpiece du moment, le film perd un peu de son potentiel émotif, lorsque les humains font leur apparition..Ne faisant rien qu'attendre le retour de Eve pour savoir comment se comporte la terre, ces derniers cassent un peu le rythme, même si comme je le disais plus haut, on assiste à de très belles images dans cette immense ruche..Cependant, le spectateur aura plutôt l'impression d'être dans une cathédrale, où il ne manque que le pasteur et son sermon, et il ira jusqu'à en oublier momentanément le fil conducteur...
Heureusement, l'arrivée de Wall-E sauve la mise et le film repart de plus belle.... Wall-E excelle non seulement par la qualité de ses animations, mais également par son scénario novateur, ses personnages , mais aussi par la musique, omniprésente. Conclusion....lorsqu'on voit un tel désastre on ne peut que se dire..."il est grand temps de réagir pour sauver la planète" Le fi
J'ose aussi m'aventurer dans des pronotics un peu hasardeux, mais je suis certaine que ce film va raffler des tas de prix, et il ne m'étonnerait même pas qu'il puisse concourir dans la catégorie "Meilleur Film" en plus du " Meilleur film d'animation". aux Oscars 2009. D'ailleurs, rappelez-vous, même à Cannes, le jury a innové, en décernant la palme d'or à "Waltz With Bachir' un film d'animation, sur la guerre en Iraq. Comme quoi, les films d'animations sont bien plus porteurs quand ils s'attaquent à l'épineux problème de la guerre au Moyen-Orient...Persepolis et et pour ceux qui l'ont vu "Les Triplettes de belleville" avaient déjà amorçé le virage des films d'animation véhiculant un discours. Chez Pixar ils sont coutûmiers du fait...l'amitié, la loyauté, le travail d'équipe, l'importance du noyau familial, sont les maîtres mots, mais c'est pourtant la première fois que je suis mise en face d'un message lourd, donné par une main de fer, dans un carcan de velours...
oups, je n'avais pas remarqué à quel point la page s'allongeait, emportée par mon enthousiasme, j'aligne et j'aligne encore les mots. Mais comment s'arrêter quand on a eu la chance (et tant pis pour ceux qui disent que je suis imbue) d'assister à l'un des plus beau films de toute ma vie?...Jusqu'à ce que l'on fera mieux, mais de cela je doute...La barre est plaçée tellemenant haut, qu' il sera quasi impossible de faire encore meilleur que Wall-E. Et si vous pensez avoir tout vu dans les nombreux trailers et bandes-annonces, détrompez-vous....ce ne sont que de petits apéritifs..
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble