Après Soissons et Vervins, les militants laonnois tirent, eux aussi, les premières conclusions des défaites présidentielle et législative. Sans jouer la politique de l'autruche ou se contenter d'attendre des jours meilleurs. Dans cette démarche, l'expérience d'Alain Reuter s'avère utile pour définir l'identité sociale-démocrate, mais également revenir sur l'exercice du pouvoir ou les défis à relever. Pas question cependant, explique Matthieu Pillon de " faire du copié-collé ". Pour refonder ou plutôt se restructurer comme préfèrent les militants laonnois et passer à la VIe République, il faut d'abord s'appuyer sur les fondamentaux socialistes, mutualistes et coopérateurs.
" Il faut former les citoyens à la politique et au monde pour les responsabiliser, ajoute Matthieu Pillon. Les gens sont prêts à s'investir dans des projets de proximité mais ne le sont plus pour des partis ". Sur un plan politique, la responsabilité de trente-quatre fondeurs ne saurait, non plus, tout expliquer. Quant au bilan, plusieurs Laonnois l'ont réaffirmé : " Le PS n'était pas prêt pour gouverner. Jean-Marc Ayrault ne s'est pas imposé comme un patron. Nous avons ainsi perdu trois ans ". Chaque section doit maintenant être capable de porter un projet local fut-il souhaité. " Or, a-t-il été constaté, nous avons des élus à la Communauté d'agglo mais ils ne sont pas porteurs de projet et nous n'avons plus d'élus au Conseil Municipal. Nous sommes donc devenus transparents ". La refondation n'empêche pas la lucidité. Elle constitue même un préalable.
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