Sarko-lax

Publié le 01 juillet 2008 par Kamizole

Cela ne rime pas avec “relax max”… Lexomyl attitude, c’était bon pendant la campagne électorale. Maintenant, c’est Joe Dalton jusqu’à plus soif. Connaissez-vous “microlax” ? Petit mais costaud (pour le repos des muqueuses, préférer toute fois “normacol”… Bref, Sarkolax : un vrai lavement.
Je suis pourtant archicrevée par mes grands travaux mais 15 mn de France-Info… La totale. Je me suis relevée.
Acte 1 : l’armée (de terre tout particulièrement) est dans le sarkollimateur depuis le très regrettable accident de Perpignan (tir à balles réelles dans une démonstration publique) devenu drame national.
L’armée en a déjà ras-le-képi (les dizaines de milliers de militaires mis au rencart). Mais se faire engueuler publiquement sans ménagement… Du coup, spectaculaire démission du chef d’état-major de le l’armée de terre.
Il faut re(lire) Lumbroso qui, s’il avait inventé la figure du “criminel-né” n’avait pas prévu le petit vengeur-né, mesquin en diable !
Ainsi, tous les militaires disparaissent de la liste des promotions de la Légion d’honneur du 14 juillet !… voilà de quoi restaurer respect et confiance à l’égard de Nicolas Sarkozy dans la hiérarchie militaire.
Acte 2 : Nicolas Sarkozy sur FR3… Sur internet circulerait les quelques minutes avant sa prestation télévisée. Où il est montré particulièrement remonté parce qu’un technicien n’a pas voulu le saluer (çela nous rappelle le fameux épisode du Salon de l’Agriculture avec son “casse-toi ! pauvre con ! à un quidam qui ne voulait pas lui serrer la main). Là, sa tirade fut assortie d’un “ça va changer”… Remake de l’épisode de la campagne électorale - toujours sur FR3 - où il était entré dans une colère monstre parce qu’il devait attendre pour être maquillé, assortie d’un “je vais virer la direction”…
C’est qu’il s’y connaît, le Sarko pour faire virer les journalistes qui lui ont “manqué” de quelque manière que ce fut. Un vrai maniaque !… Fallait-y avoir un sacré paquet de peaux de saucisson devant les yeux pour ne pas l’avoir “calculé” pour déposer son bulletin dans l’urne le 6 mai 2007…
Un véritable agité du bocal. La sémiotique du “syndrome de Sarkozy” est d’une telle richesse que les psy n’auront pas fini de l’explorer en 2012. Maladie protéiforme.
Nicolas Sarkozy n’est pas seulement “l’homme par qui le scandale arrive” ou un scandale permanent : c’est l’homme qui fait scandale de tout.
Le coup d’Etat permanent (je reviendrais sur ses atteintes perpétuelles contre la démocratie et tout ce qu’il a en réserve dans le ciboulot) doublé de “coups d’éclats” permanents.
Mais je crois bien que la corde est plus qu’usée et qu’à force de tirer sur tout le monde (les magistrats, les journalistes et aujourd’hui, les militaires) il ne renforce plutôt des haines particulièrement tenaces.
Acte 3 : Nicolas Sarkozy, président de l’Union européenne (pour 6 mois) accueillle la Commission européeene. Il n’y aurait que des amis mais cela commence mal. Peter Mendelson, commissaire pour les questions commerciales, a boudé la séance, mécontent d’avoir été pris à partie par Sarko au sujet des négociations avec l’OMC. C’est qu’il a un sacré tact, doublé d’un sens politique proche du degré zéro, le Sarko. Il confond diplomatie et kalachnikov (tir à balles réelles, là aussi).
J’ai entendu sa diatribe contre le président polonais, Kasinski… A cause de sa volte-face. Sarko lui reprochant sans ménagement - grand donneur de leçons mais dans quelques jours il sera tout sourire avec Al Assad, grand démocrate syrien ! - d’avoir signé le traité de Lisbonne et de ne plus vouloir le ratifier.
Sa manière de parler m’est toujours aussi crispante. Bruit de moulin à concasser des pierres assorti d’un chuintement.
Enfin bref, Nicolas Sarkozy attendait la présidence de l’Europe comme une consécration maginifique - un quasi sacre ! - et il risque de prendre plus de baffes et de coups de pieds au derche que de coups d’encensoir !
Mais ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il horripile les Européens.