Ce roman invite à suivre une famille en apparence normale, mais qui se remet difficilement d’une perte subie un an plus tôt. Si le père ne parvient pas du tout à se remettre du décès de sa femme, la petite Mati, neuf ans, tente de vivre son deuil en écrivant des lettres à cette mère qui lui manque tant. Tandis que la grand-mère tente de recoller les morceaux comme elle peut, il faut également tenir compte de Rémi, un employé de la Poste plein de bonnes intentions…
Dès les premières pages, j’ai été happé par l’atmosphère angoissante insufflée par Solène Bakowski autour de cette famille finalement assez ordinaire, mais qui délivre ses secrets au fil des pages. Quelques non-dits qui sèment le doute, des bonnes intentions qui ajoutent parfois un peu d’huile sur le feu, le mal qui pointe le bout de son nez là où on ne l’attend pas forcément et les pièces d’un puzzle qui finissent par s’emboîter à merveille, le tout servi par une narration prenante qui vous empêche de lâcher ce roman.
Ce thriller est également psychologique, avec une auteure qui s’amuse à décortiquer les sentiments de chacun en choisissant ses mots avec grande délicatesse, à l’image des lettres émouvantes écrites par la petite Mati à sa maman. Ajoutez à cela le regard innocent d’une héroïne de neuf ans forcément attachante et celui presque aussi bouleversant de cet employé de la Poste, certes attardé, mais altruiste au possible et vous obtenez un thriller psychologique aux personnages attachants, qui se dévore à toute vitesse.
C’était mon premier roman de Solène Bakowski, mais j’ai la bonne intention d’en lire encore d’autres…
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