On ne peut séparer politique et religion. Elles sont inséparables !
C'est le judaïsme qui est à l'œuvre ou à la manœuvre en Israël.
C'est le christianisme qui opère ou sert de repère aux grandes puissances.
C'est l'islamisme qui fonde ou sert de toile de fond dans la plupart des pays musulmans.
On a beau contourner Dieu, il reste incontournable dans nos cités et à travers nos adversités.
Seul le communisme a vraiment essayé de vider les cieux et séparer les hommes de Dieu, mais il a échoué, lamentablement ou tragiquement.
D'aucuns diront que c'est la raison même de son insuccès. De son échec cuisant.
Quant au laïcisme, à la prétendue laïcité qui s'efforce depuis la Révolution de séparer impunément l'église et l'État, elle n'a fait que renforcer leur union sacrée, leur secrète connivence.
Il suffit de bien relire les droits de l'homme pour constater que ce que l'on appelle à tort et à travers une sécularisation n'est qu'une régularisation formelle de notre rapport au sacré, en somme, un dieu caché... un droit divin déguisé en droit humain.
Tout État, prétendument laïc, ne cherche à se séparer que de l'autre religion, la religion de l'Autre... puisque c'est à travers le Dieu de la sienne qu'il veut ce qu'il veut.
Le Moyen-âge, décrié par tous les éclaireurs mal éclairés, l'avait pressenti, anticipé même : qu'il y a une contigüité essentielle entre la lumière naturelle et la lumière surnaturelle.
La raison humaine si bornée soit-elle, finit toujours par chercher et trouver sa raison d'être dans une raison supérieure... transcendante... nécessaire et suffisante.
Aucune politique ne peut survivre longtemps, si elle en fait abstraction.
On dit quand on ne sait plus quoi dire qu'il ne s'agit, ni plus, ni moins que de séparer la sphère publique de la sphère privée et que c'est même le fondement de la République. Mais toute l'histoire le dédit ou le contredit.
En Iran, il y a une République islamique.
Ce qu'on oublie de dire, c'est que nos trois religions monothéistes ont une vocation politique et ne séparent qu'en apparence la cité des hommes de la cité de Dieu... Appel et rappel des hommes à Dieu.
Et quand on exige aujourd'hui de l'islam de renoncer à son islamisme ou à sa mission politique, cela revient à exiger des musulmans de renoncer à l'islam tout simplement.
Mine de rien, c'est ainsi que l'on mine le terrain et que l'on se déclare la guerre mutuellement.
Guerre de religion sous couvercle de guerre au terrorisme.
Et qu'est-ce qu'on attend pour la gagner ou ne pas la perdre ?
Deux ou trois grands attentats, simultanés pour fermer toutes les mosquées et dire définitivement non à la religion des autres, la religion de ceux qui ne font pas partie des nôtres, qui ne boivent pas de notre vin, ne mangent pas de notre pain et ne glissent pas leurs vœux sous un sapin !