Les agences Standard & Poor's et Moody's, ont encore abaissé la note sud-africaine suite à la faiblesse de la croissance de son PIB et à l'augmentation de sa dette publique.
Depuis déjà plusieurs années, la croissance économique de l'Afrique du Sud laisse paraître des signes de faiblesse notamment sous le mandat du président contesté Jacob Zuma qui a trempé dans de nombreux scandales financiers et de corruption. Après une hausse de 0,3 % l'an dernier, le PIB ne dépassera pas le seuil de 0,7 % en 2017, d'après les prévisions des autorités sud-africaines.
Par ailleurs, les finances publiques ne font que se dégrader en Afrique du Sud dont plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage y reste important, soit 27,7 %. Quant à la dette, elle continue de croître et devrait correspondre à 60 % du PIB à l'horizon 2021, alors que les recettes fiscales sont ternes.
Comme si tout cela ne suffisait pas, l'Afrique du Sud traverse une crise politique : le président Jacob Zuma et son gouvernement sont empêtrés dans des scandales de corruption. Par conséquent, la confiance des patrons n'a jamais été aussi faible depuis la fin de l'apartheid.
Ce tableau n'est pas près de s'améliorer avec la baisse de la note sud-africaine opérée par Standard & Poor's et Moody's. En effet, cela pourrait entraîner une fuite de capitaux, l'arrêt d'investissements étrangers et une augmentation des coûts des emprunts de l'Etat.