Les patients insuffisants cardiaques sortant de l'hôpital avec un taux réduit de BNP ou peptide natriurétique de type B (B-type natriuretic peptide), une hormone commune produite par le cœur bénéficient d'un risque plus faible de réadmission et de taux de survie plus élevés, selon cette étude de l'Intermountain Medical Center, présentée aux Réunions annuelles de l'American Heart Association. Une voie ouverte vers la recherche d'interventions permettant de réduire les niveaux de BNP et chez quels groupes de patients.
Les chercheurs de l'Institut de cardiologie de Salt Lake City ont analysé les données de 6.887 patients présentant un diagnostic primaire d'insuffisance cardiaque à la sortie d'un des 22 hôpitaux d'Intermountain Healthcare entre janvier 2014 et mai 2017. La réduction des niveaux de BNP chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque a été déterminée en calculant la différence relative entre le BNP à l'admission et le BNP à la sortie de l'hôpital et environ 19% des participants (n=1.315) ont subi des mesures en série. L'analyse montre chez ces patients, en moyenne :
- un taux de réadmission à 30 jours de 21,1% ;
- un taux de mortalité de 30 jours de 12,8%.
En revanche, chez les patients à niveaux réduits de BNP :
- un taux de réadmission " réduit " à 16,1% ;
- et un taux de mortalité à 30 jours de 7,1%.
Taux réduits de BNP et meilleurs résultats patients : ainsi, les patients ayant atteint un niveau réduit de peptide natriurétique de type B présentent un risque de réadmission et de mortalité réduit respectivement de 30% et 54% dans les 30 jours suivant leur sortie de l'hôpital, vs les patients ne présentant pas cette réduction des niveaux de BNP.
BNP et pronostic : comprendre quelles interventions ont pu ou pourront entraîner la baisse des niveaux de BNP et quels patients ont répondu ou pourront répondre à ces interventions, c'est la prochaine recherche à mener. Dans l'attente de ces prochaines données, les changements relatifs de niveaux de BNP peuvent aider les médecins à cibler les patients qui pourraient bénéficier d'un dépistage et, dans un futur proche, de ces nouveaux traitements.
Les auteurs rappellent que la moitié des patients insuffisants cardiaques meurent dans les 5 ans du diagnostic.