Confirmé " l'effort " supplémentaire demandé aux collectivités et l'encadrement d'un maximum de trois mandats sans que soit même évoqué un quelconque statut de l'élu. Exit les emplois aidés et la taxe d'habitation. Qualifié d'injuste par le Président de la République, cet impôt disparaîtra donc d'ici trois ans. Les 15 000 élus locaux présents hier, Porte de Versailles, en ont eu la confirmation au terme d'un dialogue technique d'où est d'abord ressorti la dimension verticale d'Emmanuel Macron, du haut vers le bas. Sa volonté de rendre l'autonomie aux Maires et de réformer la fiscalité locale fut ainsi réaffirmée sans qu'en soient fixées les modalités. Pour le calendrier, il faudra attendre 2020.
Arrivé sous les sifflets, malgré les demandes d'André Laignel, Vice-Président délégué, et de François Baroin, Président réélu des Maires de France, Emmanuel Macron a, tout juste reconnu, ses absences de concertation pour les mesures prises cet été : gel des dotations, suppressions des emplois aidés, etc. Pour le reste, il est resté fidèle à ses pratiques bonapartistes et autoritaires.
" Loin de son discours inspiré sur l'Europe prononcé à la Sorbonne, explique Jean-Jacques Thomas, le Chef de l'Etat n'a pas varié, ni amendé sa proposition de supprimer 13 milliards d'euros de dotation aux collectivités alors comme cela fut rappelé elles représentent 70 % de l'investissement public en France, dont 60 % à la charge du bloc communal ". Une occasion manquée de renouer le dialogue républicain face à des élus dont beaucoup ont quitté la salle avant la fin de l'allocution présidentielle. Dommage !
Premier Secrétaire de la Fédération de l'AisnePartager cet article
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