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Fractures trochantériennes, technique d’ostéosynthèse par clou gamma ou clou fémoral proximal

Publié le 23 novembre 2017 par Khaled Benokba

Les fractures trochantériennes constituent par leur morbidité et leur mortalité un véritable problème de santé publique. Elles mettent en jeu le pronostic vital chez les personnes âgées et le pronostic fonctionnel chez le sujet jeune.

Leur morbidité est intimement liée au degré d’instabilité et de comminution fracturaire ainsi qu’à la qualité de la réduction et de l’ostéosynthèse. L’âge avancé et la présence de tares associées sont deux facteurs déterminants dans la survenue de décès suite aux fractures trochantériennes.

Aujourd’hui, l’indication chirurgicale d’une fracture du massif trochantérien ne se discute pas. Cependant, la stratégie chirurgicale pour le traitement de ces types de fractures reste controversée.

Les moyens d’ostéosynthèse sont nombreux, mais d’emblée deux grands concepts se sont développés : l’ostéosynthèse totalement intraosseuse et l’ostéosynthèse périphérique d’un ancrage cervicocéphalique intraosseux.

L’ostéosynthèse par clou fémoral proximal ou clou gamma

Clou gamma réalisé au CHU de Bab el oued.
Clou gamma sur fracture pertrochantérienne réalisé au CHU Lamine Debbaghine, Bab el oued, Alger.

Cette technique est peu hémorragique et mécaniquement stable. Apparu en 1990, développé par l’école strasbourgeoise, il s’agit d’un clou centromédullaire court perforé en proximal par une vis cervicocéphalique. Ce clou qui a la forme de la lettre grecque «

clou-gamma
», est un système très solide, qui peut être posé par voie mini invasive et permet au patient de marcher en appui partiel dès les premiers jours post opératoires.

Le but de la chirurgie est de retrouver le plus rapidement la déambulation et la verticalisation : ceci limite toutes les complications liées au décubitus dorsal prolongé chez les patients âgés (escarres, faiblesse généralisée, phlébites…)

Le patient est installé en décubitus dorsal, sur table orthopédique. Une traction modérée dans l’axe du membre par bottine, rotule au zénith avec une légère adduction permet de dégager au mieux le sommet du grand trochanter. La qualité de la réduction doit être contrôlée sous amplificateur de brillance de face et de profil (un amplificateur de brillance ou deux idéalement).

table orthopédique

L’objectif thérapeutique doit être une reprise de l’appui complet avec le minimum de complications et le plus rapidement possible. Dans les fractures trochantériennes instables, l’appui doit être retardé afin d’éviter la survenue de complications mécaniques.

La prévention de ces fractures passe par la détection et le traitement de l’ostéoporose et l’éradication des causes responsables de chutes chez les sujets âgés (renforcement musculaire et correction des troubles neurosensoriels).


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