La Commission européenne a épinglé hier mercredi, le premier budget du mandat du président français Emmanuel Macron, estimant que la prévision budgétaire 2018 de la France présente un "risque de non-conformité" avec les règles définies par l'Union européenne (UE).
Emmanuel Macron avait pourtant promis de respecter les règles européennes. Alors que le budget français est actuellement en discussion à l'Assemblée nationale et au Sénat français, la Commission européenne relève déjà "un écart important" entre ce budget, qui lui a été présenté par Paris il y a quelques mois et la "trajectoire d'ajustement requise" pour atteindre son objectif d'assainissement des finances publiques.
Bruxelles cible notamment les dépenses publiques qui devraient progresser de 1,9% cette année par rapport à 2016, alors que l'Union européenne réclame une hausse limitée à 1,2%. Malgré quelques réserves, Bruxelles reconnaît cependant qu'elle anticipe, comme les autorités françaises, un déficit public pour l'Hexagone inférieur à 3%, probablement à 2,9%.
Cette performance devrait être réussie grâce aux mesures prises par Emmanuel Macron et son gouvernement pour permettre d'augmenter les recettes, à commencer par les rentrées fiscales, et aux économies importantes prévues par le budget 2018 comme une baisse des APL ou encore la suppression de dizaines de milliers de contrats aidés.
En plus de la France, six autres pays sur les 19 que compte la zone euro, à savoir l'Italie, la Belgique, le Portugal, l'Autriche et la Slovénie ont également été épinglés par la Commission européenne, qui publie chaque année à la même époque une évaluation des budgets européens.