En 1914, il publiait Les deux Allemagne, poèmes au Mercure de France (Paris). Le sonnet Starnberg est l'un des deux poèmes bavarois de ce recueil...
....où il est question de Louis II de Bavière et de Richard Wagner.
STARNBERG
Et depuis lors un souffle glacé règne toujours ici, même quand la tiède haleine du printemps circule alentour. Ed. de Schenkendorf .
C'est un burg désuet, sorte de parodie Gothique, où rien n'arrive à sortir du banal, Où Wagner est traduit en dessins d'Epinal, Mais où s'est déchaînée une âpre tragédie.
Starnberg ! séjour de rêve et de mélancolie, Dis-nous comment ton prince, ambitieux du Graal, Sentait peser sur lui le destin d'Ophélie, Et comme à ton murmure il endormit son mal.
Pâle d'avoir senti l'effleurer le Mystère, Ici, l'homme a crié le néant de la Terre, Et ton vert paysage en demeure blessé.
Au lac, le bateau glisse et, sur la passerelle, Ces dames en toilette agitent leur ombrelle, Futiles, comme s'il ne s'était rien passé.