Le second volet de l’exposition Traces du sacré dans l’univers multimédia c’est la nouvelle plateforme multimédia dédiée à l’exposition Traces du sacré : http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr/. En effet, l’équipe web du Centre Pompidou a mis en place une réelle plateforme vidéo avec une multitude de contenu de natures différentes telles qu’une vidéo d’introduction à l’exposition Traces du sacré, mais aussi une présentation de la scénographie avec une vidéo du montage et une interview du scénographe, des interviews et points de vue d’artistes, etc. C’est donc à travers près d’une centaine de vidéo de très grande qualité que ce soit dans le fond que dans la forme, que le Centre Pompidou offre la possibilité aux visiteurs de poursuivre son expérience muséale chez lui et d’en apprendre encore plus sur l’exposition et les thèmes qui y sont abordés !
Nous noterons l’absence de fonctionnalités communautaires telles que la possibilité de déposer des commentaires, d’annoter les vidéos, de partager la vidéo avec ses amis ou de l’afficher sur son blog ou sur son site. Ici toutes les questions de la mission du musée et de sa place face aux visiteurs interviennent comme “Le musée n’est-il pas là juste pour transmettre des savoirs ?”, “Est-ce au musée de créer une communauté autour d’un thème ?”, “Les paroles des visiteurs peuvent-elles être mises au même niveau que celles des professionnels ?”, “Comment modérer une communauté ?”, “Où s’arrête le rôle du musée ?”, etc.
Pour conclure sur ces deux derniers articles, je ne vous cacherais pas que cette initiative va faire beaucoup de bien à l’univers de la communication muséale et multimédia française dans le sens où on intègre ici directement le multimédia et le numérique à l’exposition réelle, à l’expérience visiteur, à le recherche scientifique et surtout en mettant en place des relais réels entre virtuel et réel, entre comité scientifique du musée et visiteur, entre texte et audiovisuel.
Je note tout de même que de tels projets peuvent facilement être mis en place avec des expositions comme Traces du sacré, c’est à dire une exposition où les œuvres viennent principalement des réserves du musée, où tous les droits de reproduction sont au musée, où aucun autre interlocuteur culturel vient imposer ses idées et ses contraintes. Nous sommes bien face à trois types d’expositions à Pompidou (et ailleurs aussi) : des expositions block busters qui permettent de développer des expositions moins faciles d’accès et enfin des expositions issues des collections du musée où les coûts attribués aux prêts d’œuvres peuvent être reportés sur des coûts annexes comme le multimédia, la communication, les animations, etc.
L’Institut de recherche et d’innovation c’est :
Créé en avril 2006, l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) du Centre Pompidou travaille sur l’étude et le développement de technologies culturelles et éducatives favorisant l’émergence de nouvelles pratiques amateurs: appareils critiques et outils d’annotation, plateformes collaboratives, objets communicants, interfaces multimodales et design numérique.