Pour la première fois de ta carrière, tu joues à l'AccorHotel Arena les 15 et 20 décembre. Ça te fait quoi ?
Cela fait des années que j'ai la chance de vivre des tournées et peu importe l'endroit où on termine, c'est toujours un moment important parce que c'est souvent là qu'on mesure ce qu'on a partagé. Jamais je n'aurais imaginé que ma musique irait jusqu'à remplir une telle salle. Quand on évoque une dernière date, on a tendance à parler de tristesse, parce qu'on se sépare scéniquement, mais pendant deux heures de concert, il y a une énergie que j'ai pleinement envie de savourer.
" Je mesure totalement ma chance "
Cette tournée a fait suite à la sortie de & en juin 2016 et écoulé à plus de 400 000 exemplaires. Tu t'attendais à un tel succès ?
Je suis dans une période de ma vie ou le lien avec le public se fait. Ça n'a pas toujours été le cas et je sais que ce ne durera pas. J'essaie de le savourer. C'est en accord avec mon travail. J'ai le sentiment de soigner les choses parce qu'elles s'imposent à moi. Quand on propose un disque qu'on avait besoin de faire pour soi et qu'on voit qu'il parle aussi aux autres, on se dit que ça a du sens. Je mesure totalement cette chance.
" La nature me permet de me ramener à ma place "
Depuis le 24 novembre, & est ressorti en édition collector avec de nombreux bonus dont plusieurs de vos dessins. A quand une exposition ?
Jamais ! Pour moi, les dessins sont des accompagnants. Je dessine à coté quand j'écris une chanson. Ils m'aident à construire quelque chose, mais ils n'ont pas une valeur d'œuvre qui pourrait être exposée. C'est comme des brouillons. Ces dessins ils existent d'une façon horizontale, posés sur la table ou sur un carnet. Ce serait trop prétentieux de les imaginer d'un point de vue vertical, exposés, ou encadrés. Mais, de temps en temps j'en découpe dans mes carnets pour les offrir sur les réseaux sociaux. J'ai besoin qu'ils vivent, qu'ils voyagent. Parfois même, je ne sais pas où ils vont.
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