Pamela Adlon est une sorte de génie innatendu mine de rien. Alors que Better Things a été renouvelée pour une saison 3 par FX, cette seconde saison poursuit le beau chemin parcouru par la première saison de façon intelligente. C’est une série étonnante, magnifique et pertinente qui ne laisse jamais son téléspectateur de côté et l’implique toujours dans ce que la série tente de faire véhiculer. Et ça fonctionne d’ailleurs très bien. Même si certains épisodes de cette seconde salve sont un peu moins bons que d’autres, rien que le season finale est d’une beauté étourdissante. Grâce à son charme un brin chaotique sur les bords, Better Things reste une série dramatiquement séduisante et drôle. Ce n’est pas parce que ce dont elle parle n’est pas toujours rose, qu’il faut se morfondre pour autant. Car la lumière que Pamela Adlon apporte à sa série est une belle lumière, toujours étincelante qui rayonne chez le téléspectateur et lui donne envie d’enchaîner avec l’épisode suivant. Il y a certains épisodes un peu plus faibles que d’autres, mais à chaque fois le scénario trouve toujours une façon de rebondir sans nécessairement laisser quoi que ce soit au hasard pour autant non plus. Quand il s’agit de parler de la gentillesse et de ses méfaits, cela donne l’épisode 2.02. Mais dans l’esprit de Better Things, tout ce qui peut être heureux d’une certaine façon ne l’est pas pour tout le monde.
Il y a des vérités que l’on ne veut pas entendre mais qui sont bien là et surtout bien utilisées. Comme le fait que rencontrer quelqu’un n’est pas toujours quelque chose de facile, même quand on a de l’expérience dans le domaine. Et l’on peut réellement dire que tout cela est effectif pour tout le monde dans la vraie vie. Je sais que personnellement, même si j’ai eu pas mal de rencards, ce n’est jamais un passage simple. On tente d’être nous même et en même temps de plaire (ou alors on est statique, face à quelqu’un que l’on n’apprécie pas plus que ça). Du coup, quand Better Things décide de parler du sujet dans le 2.03, elle permet au spectateur de se retrouver un peu dans ce que la série nous raconte. Si le côté morose de Better Things peut parfois être un brin problématique, la série nous donne des raisons d’avoir foi mais aussi d’avoir peur. C’est presque paradoxal mais c’est ce paradoxe qui me fascine. Le temps ne bouge pas, alors que tout peut réellement partir en sucette pour notre héroïne. Cette saison 2 décide aussi de donner un peu plus de temps à tous les personnages secondaires. On apprend alors à les connaître et je me demande par moment comment Pamela Adlon parvient à tout conjurer pour à la fois ne pas répéter la saison précédente mais aussi en dire toujours plus sur son héroïne et les sujets qu’elle traite.
Bien entendu, le plus décevant dans cette saison est probablement l’épisode 2.05 où des leçons que la série veut donner aux personnages sont apprises un peu trop faciles alors qu’il aurait été intéressant que cela soit l’inverse. La confrontation des personnages mais aussi de leurs personnalités créé toujours des moments étonnants qui sortent du commun. Better Things continue donc d’être cette comédie dramatique rafraichissante que j’ai dégusté avec un grand plaisir. Ce n’est pas uniquement pour tout l’amour que je porte à Pamela Adlon depuis des années, mais aussi car elle est ici probablement le personnage qu’elle est dans la vie (ou en tout cas en partie).
“Didn’t it all go by so fast?”
“No, it all went by really slow.”
La richesse des dialogues se ressent de partout dans la série, notamment lors d’un échange intéressant entre Rich et Sam dans le dernier épisode de la saison. Finalement, avec cette seconde saison Better Things ne perd pas de temps et encore moins pour nous décevoir. Tous les épisodes sont magnifiques pour ce qu’ils sont et ce qu’ils nous proposent de voir de la vie de ces petits personnages simples à qui finalement il arrive les choses de la vie, en bien comme en mal. Une richesse qui donne aussi à cette série un ton particulier à chaque fois et qui donne l’impression de voir tout autre chose que ce que l’on a pour habitude de voir à la télévision chaque semaine.
Note : 8/10. En bref, la bouffée d’air frais continue sur sa lancée.