La drogue fera partie davantage de nos vies à partir de juillet 2018.
La drogue est refuge de monde hallucinogène.
De voyage mentaux.
De déchéances parfois choisies, trop souvent fatales.
La drogue est fascination.
Suivra: 5 films axés sur la drogue et son univers, tous tournés entre 1994 et 2001. Et depuis maintes fois recopiés.
Des films comme Midnight Express ou Traffic auraient pou y être mais on y voit moins les effets de la consommation que les conséquences si on se fait prendre en possession ou si on vend.
Les films qui suivront, on "feel" leur drogue.
1995 The Basketball Diaries de Scott Kalvert.
Les droits d'adaptation cinématographique du livre autobiographique de Jim Carroll, racontant son adolescence dans le Upper Manhattan, comme jeune espoir de basketball collégial puis, comme jeune accro aux drogues, ont été achetés dans les années 90 et River Phoenix avouait vouloir jouer le jeune Carroll. Mais ses plans ont changé, il devenait peu à peu trop vieux et au final, il est décédé avant. Leo DiCaprio y campera le jeune Jim Carroll. Qui narre le film d'une voix franchement trop affectée, que l'on voit dans un repaire de drogue à un moment conseillant/fournissant DiCaprio avec de l'héro, et qui chante deux chansons à l'audio. Kalvert a découvert le livre quand il avait 15 ans et a tout de suite pensé à un Catcher in the Rye moderne. Même type de défiance. J'y découvre un acteur qui m'avait beaucoup impressionné dans What's Eating Gilbert Grape?. J'avais aussi mis la main et l'oreille sur la musique de Carroll et son band.
1996 Trainspotting de Danny Boyle.
C'est au cinéma que j'avais vu le premier film de Danny Boyle et j'avais été très impressionné. J'en ai souvent discuté, mais l'adaptation du livre d'Irvine Welsh est fameuse. La trame sonore est parfaite, le casting, brillant. J'ai ensuite aussi lu le livre que j'ai aussi beaucoup aimé. Une bande d'amis écossais se réunit régulièrement afin de se faire des "fix". Un des leurs est un dramatique papa, grand imitateur de Sean Connery. Un autre est espoir de football européen et passe de simple athlète avec beaucoup de potentiel à accro absolu. Le narrateur est fort intéressant et joué par Ewan mcGregor. Une scène de toilette reste anthologique. Aussi dégoutante que planante. Un autre à lunettes est formidablement joué par Ewen Bremner, qui jouait Renton, le narrateur, dans la version théâtre, qui a vu le jour avant le film. Un dernier est une bombe à retardement qui peut exploser pour un rien. L'ensemble est aussi drôle que pathétique. La suite était inutile. Il ne fait aucun doute que Welsh se raconte aussi. Il y joue d'ailleurs. Un petit pusher détestable qui vend des pillules qui font aller aux chiottes trop vite.
1998 Fear & Loathing in Las Vegas de Terry Gilliam.
Adapter Hunter S.Thompson de son vivant ne pouvait pas être facile. Alex Cox a commencé le tournage, puis Gilliam a pris la relève après avoir réécrit le tout à sa main et concordant à la vision de Thompson. Hunter S.Thompson y raconte son gonzo journalisme couvrant une course de moto, mais surtout, roulant en direction de son reportage, avec son ami, l'avocat Zeta Acosta, en décapotable et sous l'effet de multiples psychotiques. Les hallucinations et la paranoïa y sont nombreuses. L'aventure est folle. Un très impressionnant casting y fait des présences. Outre Johnny Depp et Benicio Del Toro dans les deux rôles principaux, ce film comprend des présences de Tobey Maguire, Ellen Barkin, Gary Busey, Christina Ricci, Mark Harmon, Cameron Diaz, Lyle Lovett, Flea, Harry Dean Stanton et Debbie Reynolds. Hunter S.Thompson y fait même un caméo. On le voit faire un face à face avec Depp, dans un bar, quand Depp en voix off dit "There I was...mother of God, there I am, holy fuck! Clearly I was the victim of the drug explosion!".
2000 Requiem for a Dream de Darren Aronofsky
Les droits d'adaptation du livre de Hubert Selby Jr du même nom sont vendus à un producteur en 1997. Aronofsky y voit la même ligne de pensée entre une femme hallucinant sur son régime, entre une fille désespérée et prête à toutes les indignités pour faire un peu d'argent et entre deux amis, supposés vendre de l'héro, mais qui consomment le lot. Chacun aura un destin assez tragique. Selby Jr y apparaît aussi en policier narguant un personnage, travaillant en tôle. Ce qui laisse fortement croire qu'il a, lui aussi vécu ce genre de dépendances. Le film est un habile tour de force artistique où la consommation de drogue y est nettement plus suggérée que montrée. Le montage y est vertigineux, ce qui nous place dans l'état de désorientation des personnages. La musique de Clint Mansell, jouée par le Kronos Quartet est phénoménale et depuis, surutilisée dans des montages sur youtube ou ailleurs. La fin est troublante. Si ça vous donne envie de consommer, il n'y a rien à faire pour vous sauver.
2002 Spun de Jonas Akerlund
Le film met en vedette Jason Schwartzmann, Mickey Rourke, Brittany Murphy, John Leguizamo, Mena Survani, Patrick Fugit, Peter Stormare, Alexis Arquette, Debbie Harry, Eric Roberts et Chloë Hunter (les jambes de Julia Roberts sur l'affiche de Pretty Woman et dont on voit tout de son nu dans ce film). Le film raconte 3 jours de déchéance vécues par le scénariste William de Los Santos dans l'Oregon. C'est le tout premier film de Jonas Akerlund, as du videoclip. La sous culture de l'Oregon, explorée par de Los Santos intéresse Akerlund et son montage, de type videoclip, reflète l'excitation mentale et la confusion lorsqu'une drogue est encaissée par un cerveau. On y rit jaune dans cette comédie noire au chien vert. Et la débauche y est absolue.
J'ai été inspiré par une nouvelle de cette semaine pour cette chronique.
Et j'ai été un peu souri en constatant que j'avais, dans ma collection de films préférés, trois des ces 5 films, qu'un autre, j'en avais le livre (non lu encore), et que le dernier...je venais de le demander dans mes suggestions de cadeaux de Noël...