En voilà un qui va encore nous donner des complexes. Le rock, c'est une affaire anglaise. On le sait, ils sont meilleurs que nous. Ils ont ça dans le sang, le rock est inscrit dans leur ADN. En tout cas, il est inscrit dans l'ADN de Yungblud, jeune homme de 19 ans aussi enragé que orageux.
Avec seulement trois chansons dans son sac à dos, ce petit frère spirituel d' Alex Turner (écoute donc les intonations de sa voix), frappe un grand coup. Les médias britanniques l'encensent, il tourne jusqu'en Australie et il vient de signer chez Polydor chez nous. Bref, une voix royale s'ouvre à lui. C'est d'ailleurs avec un titre au nom de roi qu'il attire l'attention sur lui : " King Charles ". Rien à voir avec une éloge à la monarchie. C'est tout le contraire.
God save the new king
Le jeune homme, biberonné au Clash et à Bob Dylan, balance tout le bien qu'il pense de la politique et ce truc nuageux, ce cloud que les politiciens adorent ressortir à toutes les sauces : " le système ". Riffs de guitare percutants, lyrics parfaitement ciselées, le titre enragé laisse des traces dans les oreilles. Il faut dire que Dominic Harrison a des bonnes bases musicales. Le jeune homme vient d'une famille qui a toujours baigné dans le rock : papa vend des guitares, papy a joué avec T-Rex. Chez Dominic, on écoute les Sex Pistols, les Beatles, les chants protestataires.
Deux autres chansons montrent le potentiel énorme de Yungblud qui utilise à la fois le passé, l'histoire de la musique britannique et le courant de musique moderne (aussi bien pop que hip hop) pour modeler un rock qui s'inscrit dans le 21e siècle. La preuve avec son single " I Love You, Will You Marry Me ", son histoire d'amour moderne au refrain super catchy.