L’arbre qui cache la forêt
Publié le 20 novembre 2017 par Polinacide
@polinacide
Votre promenade dans les bois ne sera plus jamais la même. Et ce ne sera pas en raison du grand méchant loup. Dans son livre que tout le monde s’arrache à travers le monde, le forestier Peter Wohlleben révèle la vie secrète des arbres, souvent méconnus et réduits à leur simple valeur marchande. Pourtant, ces êtres nous ressemblent bien plus que l’on ne pourrait le croire. Ils communiquent entre eux, s’entraident, peuvent sentir, apprendre et même souffrir. En témoignent les histoires surprenantes contenues dans ce best-seller, notamment celle relatant le comportement des acacias dans la savane africaine lorsque les girafes viennent brouter leur feuillage. Un système de défense bien rodé.
Dès qu’ils sont agressés, ces arbres « émettent un gaz avertisseur (dans ce cas de l’éthylène) qui informe leurs congénères de l’imminence d’un danger. Aussitôt, les individus concernés réagissent en augmentant la teneur en substances toxiques de leurs feuilles. Les girafes, qui n’ignorent rien du manège, se déplacent jusqu’aux arbres non avertis. Ou bien elles remontent le vent. » Nos forêts tempérées ne manquent pas non plus de surprises. Lorsqu’un arbre y est malade, ses voisins l’aident par l’intermédiaire de leurs racines en lui apportant les substances nutritives pour le maintenir en vie. C’est ce qu’a découvert Peter Wohlleben en observant l’écorce d’une plante qui avait dû être coupée entre 400 et 500 ans auparavant. Une solidarité qui mériterait bien que l’on s’en inspire… Entre rapports de force, échanges de bons procédés et saison des amours, aucun doute que vous ne regarderez plus ces êtres majestueux de la même manière après avoir refermé cet ouvrage. De quoi retrouver l’émerveillement propre aux enfants lors des promenades en nature.
PS : à la manière des plantes hallucinogènes, la lecture de ce livre peut entrainer des effets secondaires. Pour ma part, je me suis surprise à rempoter toutes les plantes du bureau qui étaient en train de crever, simplement par empathie.
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