Cela ne va pas se faire du jour au lendemain. Mais l’EDID est amené à évoluer dans sa version 2 qui prend pour l’instant le nom de DisplayID 2.0. Qu’est-ce que cela va changer ? Petit retour sur l’EDID premier du nom et explications.
L’EDID ou Extended Display Identification Data
Nous avions déjà évoqué ce terme dans notre dossier sur le HDMI : Comprendre l’EDID et le HDCP pour éviter l’écran noir. C’est l’occasion de résumer le but de l’EDID.
L’EDID a pour objectif d’informer la source des caractéristiques de l’afficheur auquel elle est raccordée. Dès qu’un câble DVI, DisplayPort ou HDMI est raccordé entre les deux, la communication débute sur les ports DDC dédiés.
Une fois que la communication est établie et que la source a reçu les possibilités d’affichage de l’écran, alors elle envoie une image compatible à l’écran. Pendant ces quelques dixièmes de secondes, on a un écran noir, le temps que les informations de résolution, de vitesse de rafraichissement et de profondeur de couleur aient été traitées correctement.
Ce temps mort peut être évité avec certains produits audiovisuels qui stockent l’EDID afin de faire croire à la source qu’elle est toujours raccordée un écran. Lorsque l’écran est effectivement branché ou allumé, alors l’image apparaît instantanément ou presque.
En DVI, les informations de l’EDID sont codées sur 128 bytes. En HDMI, elles sont codées sur 2x 128 bytes pour ajouter tout ce qui concerne le son multicanal et d’autres spécificités de la liaison HDMI. Voici l’exemple d’un logiciel de déboggage de l’EDID pour vous donner une petite idée de ce qu’il y a d’inscrit dans ces 128 bytes.
Plusieurs types d’appareils de diffusion et de distribution permettent de mémoriser l’EDID ou de le modifier. C’est le cas de certains petits distributeurs HDMI 1×2 que nous vous avons présentés la semaine dernière :
L’arrivée du DisplayID 2.0
Afin de s’adapter aux évolutions des signaux numériques, l’EDID se doit d’être toujours plus complet. Techniquement, avec le DisplayID 2.0 les informations ne seront plus bloquées à 128 ou 256 bytes, mais elles seront traitées sous forme de blocs d’information non limités.
Les blocs de base seront obligatoires, tandis que d’autres pourront être optionnels. Cette structure modulaire est bien plus flexible, évolutive et prête pour l’avenir. Le DisplayID 2.0 va permettre de gérer correctement les évolutions en cours et à venir :
- les signaux 4K et plus (8K…)
- les différents formats de HDR (nous y reviendrons dans un prochain dossier)
- les taux de rafraichissement de 120 Hz qui vont arriver avec le HDMI 2.1 dès 2018
- la gestion de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle (AR/VR)
- une meilleure gestion de l’Adaptive-Sync (rafraichissement variable pour le gaming)
Cette évolution de l’EDID devenait donc nécessaire. Bien entendu, le nouveau DisplayID sera rétro compatible avec l’EDID tel qu’on le connaît aujourd’hui. Mais petit à petit, les prochains produits audio/vidéo DVI et HDMI passeront au DisplayID 2.0 !
L’objectif final est de rendre transparent et plug and play toutes les connexions numériques entre sources et afficheurs, aussi bien dans les environnements professionnels que dans le résidentiel.
Plus d’infos : DisplayID 2.0