Ce n’est rien, il ne faut pas y prendre garde, faut l’ignorer et le laisser dans son coin, faire comme toi, ne pas lui fixer de limites dans des heures qui se greffent d’un jour, qui s’obligent d’un matin. Il n’y a rien de nouveau c’est hier qui s’étire à l’infini et qui parfois se déchire sur l’espoir d’un inédit, sur la pensée avortée de désirs, qu’on n’arrive même pas à écrire et encore moins à vivre. On grimpe aux rideaux des mensonges qui se tissent, entre érotisme sous microscope et sentiments en camisole qui s’isolent, de peur. Le jour est assassin et il y a plein de témoins, qui ne voient rien. Pourtant, c’est beaucoup, c’est le caprice d’envisager que tout est possible. Se projeter sur le devenir, se vouloir et pouvoir un peu, avec force, avec rage, même en larmes, se battre, résister ou au contraire, enfin se laisser aller à des possibles même avec contraintes. C’est demain qui s’anticipe, fragile, sur l’espoir d’une renaissance, on n’arrive toujours pas à l’écrire mais on veut le vivre.