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C’était il y a deux ans. La COP 21 se concluait à Paris sous les applaudissements des 196 délégations qui venaient de tomber d’accord après plusieurs années de négociations. Seulement depuis, un nouveau président américain climatosceptique a été élu dans le deuxième pays le plus pollueur au monde. En parallèle, la température globale de la Terre a augmenté de 1,1°C. Autant dire que la COP 23 qui s’est ouvert lundi 13 novembre 2017 à Bonn en Allemagne soulève beaucoup d’attente.
Au programme, différentes initiatives innovantes sont prévues lors de ce rassemblement pour le climat et le développement des peuples de la planète: une plateforme pour accompagner l’engagement auprès des collectivités locales et des peuples autochtones; un large plan d’action pour l’égalité entre les sexes; sans oublier la montée en puissance du transfert de risque à un niveau mondial, dans le but d’offrir une couverture d’assurance à un prix abordable à 400 millions de personnes supplémentaires, pauvres et vulnérables.
D’après un sondage réalisé en septembre 2016, la moitié des Français souhaitent diminuer la part du nucléaire du pays de 75% à 50% (sondage Elabe pour Les Échos). Plus récemment, 81% d’entre eux estiment dans une enquête d’opinion Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info qu’il faut "interdire le glyphosate", cet herbicide potentiellement cancérigène. Face au réchauffement climatique et à la dégradation de l’environnement, bon nombre de Français se sentent de plus en plus concernés par cette problématique contemporaine. "D’après moi que ce soit le problème du glyphosate ou du réchauffement climatique, ces sujets ont une même base commune: ils reflètent l’envie de la part des citoyens de faire évoluer leurs façons de consommer pour préserver l’environnement", confie Stéphane V., professeur à la retraite. Interrogée sur le même thème, Valérie S. explique: "Depuis la COP 21 qui a été énormément médiatisée, la société française s’est rendue compte de l’importance du climat et de la gravité de la situation.
Cette COP 23 peut-elle avoir le même effet persuasif? "Le problème c’est qu’aujourd’hui je n’étais même pas au courant qu’une COP 23 avait lieu. Pourquoi n’est-elle pas médiatisée et va-t-elle servir à quelques chose?", tempère Jean Paul D., bénévole pour l’association Reporters Sans Frontières. Dans l’opinion publique, certains ne cachent pas leur perplexité quant à l’efficacité d’un tel évènement: "On lit dans les journaux que la COP 21 n’a pas eu l’effet escompté malgré tout les projecteurs qui étaient braqués sur l’évènement. Alors peut-on espérer que la COP 23 parvienne à faire bouger quelque chose?", constate Marie-Pierre V.
Avec l’urgence pour le climat, il y a aussi une urgence à prendre conscience. Si l’urgence à réguler le climat est bien connu de tous, il existe aussi une urgence de prise de conscience profonde par rapport à cette question de la part des sociétés contemporaines. Et cela ne pourra commencer que quand la détermination des chefs d’États à appliquer des accords pris lors de ces sommets pour l’écologie sera visible de tous.