Enfin de retour! Je savais qu’un bébé prenait du temps mais je ne pensais pas vous abandonner aussi longtemps! D’ailleurs, au moment où je vous écris ces lignes, j’ai mon fils en écharpe donc enfin les deux mains libres pour taper à l’ordinateur;)
Je vais vous parler aujourd’hui d’un roman que j’ai absolument adoré! Un thriller haletant, avec des rebondissements que je n’ai pas vu venir, mais alors pas du tout. Un vrai coup de coeur dont je vais m’empresser de vous parler.
Quatrième de couverture:
« Chaque psychiatre a, au cours de sa carrière, rencontré un patient pas comme les autres. Un patient qui l’obsède, qui hante ses pensées et ses cauchemars. Pour Felicity Sloane, experte médico-légale à Boston, il s’agit d’Archie Ferber, jeune Texan timide qui a fait fortune dans la restauration.
Lui et son compagnon Matthew désirent un enfant à tout prix. Toutes leurs tentatives d’adoption aux Etats-Unis se soldant par des échecs, ils se tournent vers l’Afrique du Sud, pays d’origine de Matthew, où ils font appel à une mère porteuse qui met au monde la petite Hannah. Mais le bébé disparaît, la mère est sauvagement assassinée, et c’est Archie qui est montré du doigt. Y compris par Matthew. La seule personne capable de le sauver d’une extradition vers l’Afrique du Sud est Felicity Sloane. Celle-ci est capable de mesurer les tendances meurtrières d’un suspect grâce à des techniques de pointe. Mais cela suffira-t-il à tirer Archie d’affaire? Et est-il réellement l’innocente victime qu’il prétend être?
Mon avis:
Tout commence au tribunal où le procès contre Archie Ferber débute. Le roman se découpe en chapitre dans lesquels les narrateurs sont différents à chaque fois. Felicity Sloane, cette jeune médecin, tente d’éclairer le procès de ces séances avec le suspect. Un suspect perturbant, manipulateur et parfois imprévisible. Chaque journée apporte son lot d’informations supplémentaires sur le meurtre qui a eu lieu et Felicity Sloane va peu à peu passer de psychothérapeute à enquêtrice. Cette histoire la perturbe trop pour ne pas se sentir concernée.
La personnalité d’Archie Ferber est très déroûtante et on a envie d’en savoir plus à chaque page sur sa façon d’être et s’il est bel et bien coupable.
Celle de son mari Matthew, quant à elle, est plus sensible, intègre et attachante.
Les recherches de Felicity vont la mener dans la vie d’Archie, dans les confins de son passé alors insoupçonné. C’est une femme téméraire et impliquée qui nous permets alors de découvrir que l’homme est capable de bien des horreurs. Que la peur peut faire faire des choses que l’on se pensait incapables de faire, et que l’amour peut faire des ravages, dans le sens le plus horrible du terme.
J’ai trépidé à chaque page et le dénouement a été totalement inattendu pour ma part.
C’est un roman que j’ai vraiment adoré et que je vous conseille fortement. Vous passerez un moment de suspens poignant à tous les coups.
Un grand merci aux Editions Denoël pour cette belle découverte.
Petit extrait:
« Tuer quelqu’un, ça ne se passe jamais comme on pourrait l’imaginer. chaque meurtre, même quand il est parfaitement planifié, est unique. Pourtant, si on ne ressent jamais exactement la même chose, la satisfaction, elle, est garantie.
J’ai toujours été du côté des évolutionnistes. Ils prétendent que les êtres vivants délaissent ce qui n’est plus nécessaire à leur survie.
On s’adapte ou on meurt.
La vie a évolué en fonnction de l’environnement. Les animaux ont perdu leurs écailles; leurs branchies se sont transformés en poumons; des queues, des jambes, des ailes leur ont poussé.
Pour le dire en termes darwiniens simplistes, nous, les humains, avons perdu notre fourrure, nous nous sommes dressés sur nos jambes, avons développé un langage, inventé la musique, la religion et les systèmes sociaux complexes. Mais au cours de notre évolution, il y a une caractéristique fondamentale dont on ne s’est pas débarrassés.
Notre propension à tuer. »
« Ce que cachait Archie Ferber » de Casey B. Dolan, traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Perrine Chambon et Arnaud Baignot, Editions Denoël, Octobre 2017, 439 pages.