Christie‘s New York, Salvator Mundi
Christie’s New-York, auction, maison de vente, art ancien, Leonard de Vinci, marché de l’art | Publié par Anna M. Migdal le 16 novembre 2017.
Une nouvelle réapparition de Léonard de Vinci
Aussi « glorieuse » comme on l’aperçoit souvent, la peinture de Léonard de Vinci réapparait dans un tableau d’un dieu glorieux qui est dans l’iconographie l’image du « Salvator Mundi ».
Leonard de Vinci, “Salvator Mundi”, vers 1499. Détail.
Arrivé chez Christie’s à New York, l’un des seulement 16 tableaux du peintre florentin, dont tous sont exposés dans les musées, était un véritable événement non seulement pour les connaisseurs d’art, mais aussi pour le grand public.
Le thème bien connu dans l’iconographie occidentale, renvoie à la fin du Moyen Âge, comme en témoignent par exemple une représentation similaire provenant de la Sainte-Chapelle à Paris (XIIIe siècle), des peintures de Simone Martini (XIVe siècle), ou bien les travaux des peintres flamands, le siècle suivant, comme ceux de Jan van Eyck, Hans Memling et de Rogier van der Weyden. Mais, le « Salvator Mundi » de Léonard est figuré dans une nouvelle convention artistique, liée à la pensée humaniste. Ayant représenté le Christ à mi-corps, sur un fond sombre, l’artiste lui a retiré ses attribues conventionnels : l’auréole et la croix couronnant le globe tenu dans la main, en lui redonnant ainsi un nouvel aspect, où le divin rencontre l’humain.
Leonard de Vinci, “Salvator Mundi”, vers 1499. Détail.
L’histoire du tableau, daté vers 1499, fut lié à la cour d’Angleterre et à la cour de France, auxquelles il appartenait successivement, pour ensuite disparaître de la vue pendant un temps relativement long. C’est en 1958 qu’il est réapparu, ayant été vendu pour 45 livres britanniques seulement. Aperçu en 2005, sans être encore attribué à Léonard de Vinci en personne, mais à l’un de ses disciples, le tableau se trouva dans les mains de deux collectionneurs new-yorkais à un prix de 10 000 euros. Après de longues six années de restauration de cette peinture sur un panneau de noyer, et suite à une étude de son identification, on a alors annoncé la nouvelle que c’était bien un Léonard de Vinci. Ces jours-ci, son propriétaire jusqu’à présent – le président russe de l’AS Monaco, qui l’a payé 110 millions d’euros, l’a introduite sur le marché de l’art. Adjugé 450,3 millions de dollars (382 millions d’euros environ) lors des dernières enchères, restant encore en possession d’un collectionneur privé, ce tableau serait l’un des plus chers, sinon le plus cher au monde.
Leonard de Vinci, “Salvator Mundi”, vers 1499.
Référence :
François Bœspflug, Le regard du Christ dans l’art. Temps et lieux d’un échange, éd. 2014
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