"Les gens avec qui nous avons vécu, ils sont nous-mêmes: nous sommes notre propre histoire.
Si nous pouvions, même pour un court instant, sortir de cette histoire, alors la séparation deviendrait possible."
Velibor Colic
Tout est affaire de coeur
de rythmes,
de battements;
de coups dans la poitrine
puis de craie qui se casse
à la place.
"Le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien." Léo Ferré
"Pour qu'un écologiste soit élu président, il faudrait que les arbres votent."
Coluche" J'ai fondé la Société protectrice des végétaux. Nous sommes en train de poser des matelas sous les arbres pour amortir la chute des feuilles."
Alphonse Allais
" J'aime appuyer ma main sur le tronc d'un arbre devant lequel je passe, non pour m'assurer de l'existence de l'arbre - dont je ne doute pas - mais de la mienne."
Christian Bobin
"J'avais besoin d'un poumon, m'a dit l'arbre: alors ma sève est devenue feuille, afin d'y pouvoir respirer. Puis quand j'eus respiré, ma feuille est tombée, et je n'en suis pas mort. Mon fruit contient toute ma pensée sur la vie."
André Gide
" Marcher comme une feuille morte tombée de l'arbre que le vent emporte, sans savoir si c'est le vent qui vous porte ou si vous portez le vent..."
Michel Jourdan
" Je pèse quarante-huit kilos
Peut-être un peu plus, un peu moins
Ça dépend si j'ai du chagrin ou pas
Je pèse le poids de mes mots
Mes mots qui valent ce qu'ils valent
Mais, en tout cas, ce sont les miens
Et ces mots, quand je te les lance
Et que tu ne les attrapes pas
Je pèse le poids de l'absence
Avec ma rage au bout des doigts,
Je pèse le poids de la peur
Qui me tient éveillée la nuit
Les membres raidis sous le drap
Comme une dalle de béton
Les yeux tournés vers l'intérieur
A me demander qui je suis !
Je pèse le poids de mes actes
Qui sont pas toujours à ma taille
Qui se barrent sans prévenir
Sans demander la permission
Pour aller faire un peu plus loin
Quelques enfants adultérins
Que j'ai du mal à reconnaître,
Je pèse le poids d'un chien mort
Comme meurent les animaux
Avec ce regard qui s'étonne
Qui dit "Pourquoi tu m'abandonnes ?"
Ce regard insoutenable
Qui vous fait cracher vers le ciel
Un dernier refus misérable
Et qui fait qu'à jamais je pèse
La toute impuissance des hommes
Je pèse le poids de l'amour
Que je ne parviens pas à vivre
Ou de façon si maladroite
Que ma mère, sûrement, ne sait pas
La tendresse que je lui porte,
Je pèse le poids de l'amour
Qu'on rencontre si peu souvent
Qui, pourtant, doit nous délivrer !
Mais voilà, on n'a pas le temps
Ou alors, on est fatigué
Je pèse le poids de l'amour
Qu'est si difficile à donner
Et tout autant à recevoir
Alors, on reste là, tout seul
A peser le poids de l'orgueil
Je pèse quarante-huit kilos
Peut-être un peu plus, un peu moins
Ça dépend si j'ai du chagrin ou pas
Je pèse quarante-huit kilos
Toi, ça te fait ni chaud ni froid
Tu te dis "La fille, elle flippe
Dommage, mais c'est pas mon trip !"
D'accord, mais quand on se retrouve là, tout seul
Avec deux, trois spots dans la gueule
Faut bien raconter quelque chose
Pour essayer de se trouver
Pour pas rester des étrangers
"Toi, tu payes et moi je te baise"
Non ? alors raconte-moi
Combien tu pèses !"
Mama Béa Tekielski
"Ah, tout est symbole et analogie!
Le vent qui passe, la nuit qui fraîchitsont autre chose que le vent et la nuit
Seulement des ombres de pensée et de vie.
Tout ce que nous voyons est autre,
la marée vaste, la marée anxieuseest l'écho d'une autre marée qui demeure là
où est réel le monde tel qu'il est.
Tout ce que nous possédons est oubli.
La nuit froide, le passage du vent
sont des mains d'ombre dont les gestes
sont la réalité-mère de cette illusion."
Fernando Pessoa extrait de: "Je ne suis personne
" Toute ville est construite au bord de la mer, quelque soit la distance qui l'en sépare. Toute vie est traversée par un Danube, quelle qu'en soit l'extrémité désirable.
Mais c'est le brouillard sur l'estuaire qui tire des conclusions hâtives." "L'ajournement des possibles"