Chaque mois (normalement) dans les 10 premiers jours, je vous parlerai cinéma. Tout comme je vous parle musique (vers le milieu) et littérature (vers la fin).
Et vous en fait une publicité afin que vous soyez tenté de prendre les moyens de le voir vous aussi.
Un film est un voyage à très peu de frais. Un luxe parfois extraordinaire.
La Laurentie était le nom que portait le pays du Québec dans plusieurs projets indépendantistes pré-1960, ainsi que dans des ouvrages non politiques. C'est un dérivé direct de St-Laurent. Comme dans fleuve St-Laurent.
Ce film nous habite longtemps.
Il y a du Camus dans ce malaise existentiel que l'on traîne sur deux heures. Il y a aussi du Dostoievski. Séparés, ces deux réalisateurs sont tous aussi intéressants. Corbo, de Mathieu Denis est fort bon. La Petite Fille Qui Aimait Trop Les Allumettes de Simon Lavoie m'intéresse aussi beaucoup. J'avais adoré le livre de Gaetan Soucy qui m'avait beaucoup plu et l'idée d'adapter cette sombre histoire ne peut que stimuler ma curiosité.
Laurentie est aliénant, hantant, formidable.
Une ode au spleen qui soulève bien des questions. Qui fait réfléchir. Qui nous habite.
Comme une Laurentie latente.
Et mal mûrie.
Ironique que j'ai pensé à un film du genre, aujourd'hui...