Kasabian – Live au Zénith de Paris

Publié le 14 novembre 2017 par Touteouie @Toute_Ouie

Kasabian - Live au Zénith de Paris

Après le monumental retour des Black Rebel Motorcycle Club à Lille, direction Paris pour de nouvelles retrouvailles : Kasabian. 3 ans qu'on ne les a pas vus sur scène donc ça commençait sérieusement à nous titiller. On appréhende toutefois un peu car le rendez-vous est donné au Zénith et on préfère voir les Kasabian dans des petites salles, mais qui sait, ils seront peut-être en forme...

Retrouve toutes les photos du concert des Kasabian au Zénith de Paris sur le site de Sound of Brit

Slaves, les amuses-bouches acerbes

La première partie est assurée par Slaves, le duo punk-rock-rap anglais qu'on avait déjà pas mal apprécié aux Eurockéennes 2015. Ils étaient d'ailleurs beaucoup moins habillés aux Eurocks, mais ce n'était pas le mois de novembre non plus. Mais revenons donc à Paris. Slaves est à peine sur scène que le duo allume les premières étincelles dans la salle. On pouvait compter sur eux pour mettre l'ambiance et ils font parfaitement le job. Les gobelets volent, les premiers slams secouent la fosse tandis qu' Isaac Holman saigne ses percussions (on n'aimerait d'ailleurs pas être à leur place), le tout dans la bonne humeur so british. En parlant de brits, ils sont nombreux à avoir traversé la manche pour cette soirée et on a même l'impression d'être de retour sur l'île qu'on aime tant.

Kasabian, the kings

Il est 21h environ. Les lumières s'éteignent. Les intro des studio Disney, 20th Century Fox et Universal retentissent. Les Kasabian ont-ils prévu de faire leur cinéma ? A ce stade on ne sait pas encore mais en tout cas, ils sont bien là pour retourner le Zénith avec un set de folie mêlant judicieusement nouveautés et titres incontournables du catalogue estampillé Kasabian. Pour une fois, on a choisi de s'éloigner de la scène (première fois qu'on est aussi loin à un concert des Kasabian), pour bien profiter de l'ambiance comme il faut. Et dès Ill Ray (The King) qui ouvre le show, on est monté sur ressors et on tiendra plutôt bien la distance. Comme quoi, on oublie vite nos courbatures acquises pendant le concert de BRMC la veille...

Le groupe mené de front par Tom Meighan, lunettes noires vissées sur le nez comme d'habitude, et Sergio Pizzorno, espèce d'épouvantail, donne tout ce qu'il a, c'est-à-dire des titres taillés pour les stades de footeux imbibés et avec des refrains fédérateurs au possible, comme Bumblebee, Underdog, Shoot the Runner ou Days are forgotten. Les nouveaux titres trouvent facilement leur place au milieu de Club Foot ou Empire et on crie à tue-tête les paroles tout en sautillant, et en dansant. (Pardon à nos voisins qui étaient visiblement venus dans la fosse pour rester statique et lancer des regards noirs à ceux qui osaient s'approcher d'eux... chacun sa façon d'apprécier un concert) On s'étonne d'entendre l'intro de The Doberman au piano, ouvrant sur Take Aim, notre morceau préféré, qu'on n'espérait pas entendre ce soir. On est particulièrement ravie d'entendre quelques morceaux de 48:13 qu'on n'avait pas eu l'occasion de voir en live, à cause d'une tournée française exclusivement parisienne. Si par hasard, Kasabian pouvait retrouver la route de Lyon, ça serait cool d'ailleurs... A bon entendeur.

On est plus qu'excité de revoir notre groupe chouchou sur scène. Pizzorno se tortille du haut de ses presque 2 mètres, les sourires fusent d'un bout à l'autre de la scène, montrant bien le plaisir que le groupe semble prendre sur scène. Pizzorno fera même l'effort de s'essayer au français - sous les moqueries de Meighan (il est vrai que ça ne ressemblait pas toujours à du français mais c'est le geste qui compte).

L.S.F. (La Surprise Finale)

Au bout d'1h30 de set survolté, L.S.F. annonce le rappel. Lalalalaaaaa. On en veut plus ! Et c'est Tom et Sergio qui reviennent seuls. Un moment acoustique ? Une grande première pour les Kasabian - ou du moins, on ne les a jamais vus faire ça en live. Et bien il est temps de rectifier ça avec un Goodbye Kiss à deux voix et une guitare, joliment exécuté (et éclairé par des centaines de téléphones portables) avant de renvoyer la sauce avec 3 derniers morceaux. Comeback Kid fait son petit effet mais c'est Vlad the Impaler qui va remporter la palme du WTF Kasabianesque. Pour cette dernière date continentale, le groupe a ramené Noel Fielding dans ses bagages. Ce trublion fait quelques apparitions avec Kasabian depuis la sortie du clip de Vlad the Impaler où il joue le rôle titre. Malgré le nombre de concerts des Kasabian qu'on a pu faire par le passé, c'est la première fois qu'on a droit à avoir Vlad en chair et en os alors, forcément l'hystérie est à son comble. Et ce n'est pas le désormais classique, Fire, qui va calmer ça...

Après 3 ans d'abstinence des concerts des Kasabian, les retrouver dans cette forme olympique nous a fait un plaisir fou. Une complicité imparable, des sourires qui ne trompent pas et des bonnes chansons, il n'y a que ça de vrai. Allez, maintenant, vous nous faites une tournée française digne de ce nom parce que bon, on est bien sympa hors de Paris, aussi.

Merci à Sound of Brit pour la photo !

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Setlist

Ill Ray (The King)
Bumblebeee
Eez-Eh (Around the world outro)
Underdog
Shoot the Runner
Days Are Forgotten
You're in Love With a Psycho
Wasted
Take Aim (The Doberman intro)
Club Foot
Re‐Wired
Treat
Empire
Bless This Acid House
Stevie
L.S.F. (Lost Souls Forever)

Rappel
Goodbye Kiss (version acoustique)
Comeback Kid
Vlad the Impaler (Feat. Noël Fielding)
Fire